16 décembre 2006

Tant va la cruche à l'eau...

...qu'à la fin il n'y a plus d'eau, disait Boris Vian. Je vous fais gré du raisonnement qui le conduisait à cette maxime.

Bref : j'avais réussi à récupérer un peu hier, en sacrifiant une séance d'archives et un séminaire. Et patatra, de gentils voisins avaient décidé de faire une fête chez eux ; je n'ai donc pas dormi avant quatre heures du matin, vu que je supporte très mal les boules quiès. Et quelque part j'ai la vague impression que, si je paye un loyer, c'est pour avoir un lieu où je peux dormir, y compris les vendredi soirs... La chose aurait été sans conséquence si je n'avais pas eu un autre séminaire d'histoire ce matin, intéressant d'ailleurs. Et rebelotte cet après-midi. Du coup j'ai une vague sensation de fatigue...


Un bocard à l'échelle 1/4, Varaignes (Dordogne), mai 2006.

Le séminaire de cet après-midi concernait la charpenterie, c'est à dire non seulement la manière de bâtir des charpentes mais plus généralement l'art de construire avec du bois. N'oublions pas que jusqu'à l'arrivée de la machine à vapeur, tout ce qui est de l'ordre de la mécanique est ouvrage de charpenterie. Voir par exemple ce bocard, dispositif à piles de bois actionnées par un arbre à came, entraîné lui-même par une roue hydraulique, et destiné essentiellement à broyer le minerai.

Ceci dit, les exposés concernaient essentiellement la charpente stricto sensu, avec en sus un exposé intéressant sur la sylviculture, qui clarifiait largement la compréhension que j'avais de la forêt au XVIIIe siècle (j'en causerai dans ma rubrique historique un de ces jours) et un autre de l'archéologue Eric Rieth sur la charpenterie de marine, fort intéressant également. En gros, il mettait en évidence quelque chose qui devrait aller de soi : que la conception et la réalisation de la charpente d'un vaisseau, avec ses membrures toutes différentes les unes des autres et dessinées, dès le XIIIe siècle au moyen d'abaques sophistiquées, n'ont pas grand chose à voir avec avec une charpente terrestre, réalisée avec des pièces de bois pratiquement normalisées. Ce qui ne retire rien à l'ingéniosité et à l'inventivité des charpentiers de la construction, mises en évidences par les exposés suivant.

Mais bon, là, tout de suite, je crois que je vais aller directement me coucher, sans passer par la case départ, ni rien.

Le Plume vous salue bien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"tant va la cruche à l'eau qu'Allah est grand" (n'importe quoi...). Faut pas menager la chèvre et l'orhelin, la veuve et le chou, ni mettre la charrue avant la peau de l'ours, c'est bien connu. Quant à vendre la charrue avant les boeufs, ça se pose là... (eh oui, à minuit, generalement je fume la moquette :)

Le Plume a dit…

Parfaitement. Et cochon qui s'en dédit.