20 septembre 2007

Grandmontains

En virée au Sud d'Angoulême samedi dernier, au volant de la voiture paternelle, j'avais pris une route que je ne connaissais pas, passant par Rougnac pour rejoindre Combiers à travers la forêt de la Mothe-Clédou. Un raccourci qui avait le mérite de m'épargner les kilomètres un peu monotones de la route de Périgueux. Avec l'avantage supplémentaire qu'on n'a même pas besoin de se ranger sur le côté pour lire la carte - on redémarrera si par extraordinaire arrive un autre véhicule.

Au sortir de la forêt, je tombe sur un hameau dominé par une grande église en ruine. Arrêt ; coup de chance, en l'honneur des journées du patrimoine, l'association qui s'occupe du site fait visiter les restes de l'abbaye de Rauzet, de l'ordre monastique de Grandmont.


L'abbatiale de Rauzet, commune de Combiers, 15 septembre dernier.

L'ordre grandmontain est l'un de ces ordres d'esprit érémitique du XIe siècle, un peu comme les Chartreux - mais basé dans les monts moins redoutables du Limousin. L'ordre a par la suite essaimé dans tout le domaine Plantagenêt, de l'Aquitaine à l'Angleterre. Y compris, donc, à Combiers.

Les ordres religieux n'étaient plus qu'une survivance à l'époque moderne : l'abbaye voisine (cistercienne) de Grosbot était pratiquement désertée en 1725 - « il y réside ordinairement un prieur et quelquefois un autre religieux », écrit alors Jean Gervais dans sa description de l'Angoumois. Le prieuré de Rauzet n'est même pas mentionné. L'ordre tout entier est finalement supprimé, non pas à la Révolution, mais en 1772, par la commission des réguliers de Loménie de Brienne, chargée de faire le ménage dans les abbayes et monastères.

Un peu d'histoire en rase campagne...

Le Plume vous salue bien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'église grandmontaine estbeaucoup moins ruiné maintenant.
Prochain manif de l'ASEGRauzet 12 Mai 2013