16 septembre 2006

Au théâtre ce soir

Ou plutôt : « au théâtre hier soir «, raison pour laquelle je ne bloggai point. De l'importance d'être constant, d'Oscar Wilde, au théâtre Antoine. Une fort bonne soirée ma foi.


Théâtre Antoine, boulevard de Strasbourg, ce matin.

The importance of being Earnest, c'est l'art des quiproquos qui s'enchaînent avec élégance, formant une trame improbable mais parfaitement fonctionnelle dans laquelle sautillent dandys et dandettes. Même si dandettes n'est pas un mot.

Une bonne pièce ne suffit pas à faire du bon théâtre, il faut que ce soit bien joué. La principale raison pour laquelle je ne vais presque plus au théâtre et qu'il est de plus en plus fréquent d'avoir des acteurs techniquement mauvais. On nous répète que les comédiens ont du mal à gagner leur vie ; ça devrait inciter à un plus grand professionnalisme, à une sélection plus stricte des meilleurs - ce n'est manifestement pas le cas, dans l'ensemble. Mais par chance, la distribution de cette pièce est tout à fait acceptable.

Lorant Deutsch, dans le rôle principal, est très, très bien. Il manque un peu de coffre, peut-être, mais il a la pêche, il est léger, dynamique : tout à fait ce qu'il faut. Son petit camarade Frédéric Diefenthal, dans le rôle du vrai-faux frère, est beaucoup moins bien, il faut le reconnaître. Problèmes de diction, force sa voix, et par conséquent une présence incertaine : ça reste un acteur de cinéma de passage au théêtre.

Du côté des dames, Macha Méril est super en vielle anglaise autoritaire, malgré quelques coups de fatigue vers la fin ; Gwendoline Hamon (dans le rôle de Gwendoline, justement) est parfaite, on ne peut pas dire ça autrement. Marie-Julie Baup, dans le rôle de la pupille pas innocente qu'on le croit, est mignonne comme tout - on lui pardonne du coup que son jeu soit très en dessous de celui de ces petits camarades. Elle est jeune, elle apprendra.

Pour les rôles secondaires, rien à redire, que ce soit pour le valet (Patrick Delage), la gouvernante (Claire Magnin) ou le vicaire (Yves Gasc). Globalement donc : une très bonne soirée dans un très beau théâtre. Par contre, pas la peine de prévoir le Damart : avec une salle comble et pas de clim', il ne fait pas froid à la fin du troisième acte.

Le Plume vous salue bien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ben nous la semaine prochaine, on va voir le Clan des Divorcées. ça ne sera que la 5e vision pour moi! mais je reviendrai avec toujours autant d'abdos...