« Les ouvriers de fourneau : une quasi corporation rurale au XVIIIe siècle » - telle est la communication que j'avais promise pour le colloque de la semaine prochaine à Copenhague. Et bien voilà : elle est terminée, relue, imprimée, prête à être fourrée dans la valise. Bonne chose de faite.
De quoi s'agit-il ? En gros, de montrer que les ouvriers qui conduisaient les hauts-fourneaux au charbon de bois que j'étudie formaient un groupe cohérent et organisé, au sein duquel chacun avait son rang, et que c'est ce groupe qui, collectivement, détenait le savoir-faire métallurgique. Pas forcément palpitant pour le grand public mais, vu le peu de sources dont nous disposons sur la vie ouvrière avant le XIXe siècle, c'est précieux.
Le haut-fourneau expérimental d'Etouars, Dordogne, juillet 2006.
D'ailleurs, ce savoir-faire, ce n'était pas rien : l'archéologie expérimentale arrive à faire fonctionner des bas-fourneaux à fer sans aucun problème ; à reproduire la réduction du plomb ou du cuivre telle qu'elle était pratiquée par les anciens ; mais pour les hauts-fourneaux au charbon de bois, ce n'est pas encore concluant : lors de la campagne d'essais de l'été 2006, le haut-fourneau expérimental d'Etouars avait produit en tout et pour tout 9 kilos de fonte...
Le Plume vous salue bien.
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