10 mars 2007

Arctique

Le colloque organisé ces jours-ci par Jean Malaurie et Jan Borm (j'en parlais mardi dernier) avait un mérite : rappeler que l'arctique, ce n'est pas seulement des stations polaires, des expéditions scientifiques et des mesures météorologiques ; l'arctique, c'est aussi des gens - car l'homme est ainsi fait qu'il s'installe partout où la survie est possible, même si c'est de justesse.

À cette conférence, donc, des météoroloques, des géophysiciens, des biologistes ; mais aussi (« aussi », pas « à la place de ») des anthropologues, des éducateurs, des poètes. S'il y a un apport majeur de Jean Malaurie, c'est bien celui-là : venu au Groenland pour y étudier les talus d'éboulement et cartographier le plateau cambrien du Grand Nord groenlandais, il y a ajouté l'étude des peuples, des Inuit de l'extrême-Nord en particulier, ses « derniers rois de Thulé » - une étude dont le point de départ assumé est une profonde amitié.


Le navire Sarpik Ittuk, des lignes régulières groenlandaises, largue les amarres au port de Paamiut, fin août 1993.

Lors de mon séjour à Paamiut, un jeune Groenlandais avec qui j'avais sympathisé m'avait offert un tulapik, une petite statuette en ivoire de morse, portée en pendentif. J'étais fier de l'arborer aujourd'hui.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : comme ne le montrent pas les ombres portées, la photo a été prise en milieu de journée... Quant à la luminosité du ciel, elle ne vient pas d'un contre-jour, comme le montrent pour le coup les ombres des gens restés sur le quai, mais de la calotte glaciaire, à une vingtaine de kilomètre, et de ses prolongements vers la mer : l'iceblink.

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