30 mars 2007

Un jour de pluie

Il était hier question d'horizons océaniques - aujourd'hui, on avait un ciel atlantique, merci bien.


Ciel de pluie sur l'Institut, aujourd'hui, vers 14h.

Il y a même un goéland. Les goélands, je suis sûr qu'ils ont les mêmes à Plymouth, la rade dont sortit un jour de décembre 1577 l'escadre de Francis Drake pour retrouver le passage de Magellan, prendre à revers l'ennemi espagnol au Pérou, faire fortune, et toute cette sorte de chose. Si mes souvenirs sont bons, l'expédition a bien failli se terminer plus tôt que prévue, cueillie par une tempête du côté du Cap Lizard et réfugiée de justesse dans un port de Cornouaille, à quelques milles de son point de départ.

Les ciels du détroit de Magellan doivent ressembler un peu à ça, aussi - là où les tempêtes qui sans obstacle font le tour du monde rencontrent la bourrasque des williwaws qui dévale les pentes de la cordillière des Andes. À l'époque de Drake, certains pensaient qu'il s'était refermé, ce détroit - et vu sa largeur, ça aurait presque été plausible. Mais Drake l'a retrouvé. En fait, emporté par une tempête (une autre), ses vaisseaux on même franchi le Cap Horn, pénétré le Pacifique par ce que l'on nomme aujourd'hui passage de Drake, contournant donc la Terre de Feu par le Sud. Mais, vu qu'il n'y a pas de panneau « vous entrez dans l'Océan Pacifique », il est revenu sur ses pas quand la tempête s'est calmée, a franchi le Horn dans l'autre sens et il est remonté au Nord jusqu'à trouver l'entrée du détroit recherché - qui serpente entre Terre de Feu et continent américain. Trop fort.

Le Plume vous salue bien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme quoi les tempêtes peuvent aussi avoir leurs bons côtés...

Le Plume a dit…

Sauf qu'on ne peut pas dire que Drake ait découvert le passage de Drake puisqu'il n'a pas vu que c'était un passage!

Somme toute, les découvertes qui n'ont pas été faites sont aussi fascinantes que celles qui ont été faites. Je ferais une entrée là dessus un de ces jours, tiens.