04 juin 2008

End of Part One

Vu que j'en avais parlé de temps à autre, un mot sur la fin des primaires démocrates aux États-Unis : c'était hautement probable début mars, c'est maintenant officiel - Barack Obama sera le prochain candidat démocrate à la présidence des États-Unis. Et il semble bien (même si les esprits vont mettre quelque jours à se calmer) que l'unité du parti puisse se faire sur sa candidature, sans couacs majeurs. Évidemment, Hillary Clinton a manifestement un peu de mal à prononcer le mot « défaite » (toute comparaison avec une vaincue française serait bien sûr déplacée), mais bon, ça va se faire. Et les démocrates, qui avaient échoués en 2004 et 2008 en présentant de pus produits de l'establishment, se retrouvent avec ce candidat inédit...


Le Lincoln Memorial vu du monument à Washington : c'est là le Dr King prononça son discours célèbre, I have a dream.
Washington, D.C., décembre 2005.

Inédit, bien sûr, parce que Noir - le concept de métis n'existe guère aux États-Unis, du moins pas pour la population African-American. Une remarque d'ailleurs : je suis passablement agacé par les commentaires des médias français, qui laissent entendre que, pour cette raison, les chances d'Obama seraient faibles. Ce serait tellement confortable de pouvoir conforter ses stéréotypes sur les méchants racistes américains...

Clarifions donc : la candidature d'Obama a un certain nombre de handicaps ; le fait que certains électeurs pourraient, dans le secret des isoloirs, retrouver de mauvais réflexes en est un, mais pas forcément majeur. Sa relative inexpérience pourrait lui coûter d'avantage de voix, de même que le fait qu'il exerce un mandat parlementaire et non exécutif, ce qui n'est pas très populaire - mais en un sens, les deux se compensent : il est sénateur, certes, mais seulement depuis quatre ans. Et l'adversaire qu'il a en face de lui est beaucoup plus faible qu'on l'imagine : John McCain est âgé, sénateur depuis longtemps, qui avait fait une campagne relativement anticonformiste pour les primaires de 2000, mais s'est ingénié cette année à endosser le costume conservateur, au pris de contorsions quelque peu acrobatiques. il est un orateur détestable et mène une campagne facilement incohérente - dernier exemple en Louisiane aujourd'hui, où il a déclaré avoir soutenu l'idée d'une commission d'enquête sue l'aide fédérale post-Katrina, alors qu'il avait voté contre au Sénat...

Et puis, la couleur de peau d'Obama n'est que partiellement un handicap : le rôle joué par le vieux Sud comme bastion républicain depuis l'époque de Nixon est fondée sur un axiome : la faible participation électorale de la population noire. Les primaires ont montré que ça pouvait changer et, dans des États comme la Viginie et même la Georgie et les Carolines, ça peut faire une différence, d'autant qu'en face, les états de service conservateurs de McCain pourront être jugé un peu courts par la droite religieuse, cheville ouvrière des Républicains dans ces régions.

On verra bien !

Le Plume vous salue bien.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Sans compter qu'il est beau gosse, tiens. Et je le prouve :

- genre Cute
http://i9.photobucket.com/albums/a81/kos102/2008/Obama/so-cool.jpg

- genre Men in Black mais intello
http://www.huffingtonpost.com/michael-shaw/reading-the-pictures-emth_b_103009.html

- Genre, euh... no comment
http://wonkette.com/390092/barack-obama-will-haunt-your-dreams

Anonyme a dit…

Monsieur and Madame Plume support the Obama Campaign. Yes!

Anonyme a dit…

Yes you can!
Même que nous aussi (Nicolas d'abord, puis moi). Même Lena, je pense, même si c'est plutôt une fan de Bob thee Builder. Mais au niveau slogan, c'est pareil: "Can we fix it? Yes we can!".