Rachmaninov, Rhapsodie sur un thème de Paganini. La musique de chambre est d'un abord plus facile pour moi que la musique d'orchestre pour le moment, mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer. En plus, Rachmaninov, à qui Stravinsky reprochait son conformisme, est finalement parfaitement déjanté.
Philadelphie, le Business District vu des environs de City Hall.
La rhapsodie en question est sur le principe du thème et des variations, un peu comme la célèbre sonate pour piano de Mozart qi se termine par la marche turque. Un petit air assez classique et plutôt léger, quelques variations savantes... Et puis tout fout le camp : à la septième variation, un Dies Irae solennel fait irruption avec ses gros sabot, et ce n'est plus le même jeu. À moins que le thème de Paganini n'ait lui même été qu'une variation du Dies irae en dentelle virtuose ; la gravité était déjà là mais on ne le savait pas.
Détail amusant, l'extrait le plus connu de l'œuvre (la 18e variation), quelque peu gentillette, est en décalage complet avec le reste de l'œuvre : l'air en est l'image miroir par rapport au milieu de la portée du thème principal, le tout formant une sorte de pose au milieu de cette course-poursuite entre piano et orchestre. Comme quoi : se méfier des morceaux choisis !
Le Plume vous salue bien.
2 commentaires:
Alors si tu parles de Rachmaninov, INCONTOURNABLE : le concerto n°2 pour piano.
L'interprétation Hélène Grimaud est aux dires de ma mère (et elle s'y connaît) mieux que celle de Lugansky, qu'elle a pourtant vu en live à Nantes, mais elle préfère Grimaud (parce que c'est moi qui ai offert peut être :p )
Ah ben qu'il faille se méfier des morceaux choisis (par d'autres), c'est toujours vrai, hein.En musique, en littérature, et dans le poulet. Rien ne vaut l'expérience et le choix personelle et blabla.
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