L'étang de Saclay est coupé par unne chaussée en deux moitiées plus ou moins égale, chaussée qu'emprunte la route nationale 448 qui relie Versaille à Orsay, via le carrefour du Christ de Saclay, qui forme le centre de ce petit désert francilien. Au sommet de cette chaussée, une construction dont il faudrait savoir l'histoire et la fonction - une sorte de moulin sans doute.
À droite de la route en venant de Saclay, face à la petite maison susdite, un petit promontoire en pierre de taille. Accrochées à la paroi, des petites fleurs mauves et blanches, qui se détachent contre l'eau vertes quelques mètres plus bas.
Étang de Saclay, hier après-midi.
Si je devais me donner une raison pour faire de la photo, c'est que ça me donne prétexte à m'arrêter au bord d'une route nationale et à contempler des fleurs minuscules et sans doute banales.
Tout autre regard : je retrouve un livre que j'avais lu en bibliothèque il y a longtemps déjà - c'était à l'ancienne bibliothèque nationale, rue Richelieu : La Vieillesse d'Alexandre, essai sur quelques états du vers français récent, de Jacques Roubaud, publié en 1978 chez Maspéro. Depuis cette lecture j'avais regretté que ce livre ne soit plus édité, ignorant qu'en 2000 les éditions Ivrea avaient comblé cette lacune. Il s'agit d'un panorama de la poésie française depuis 1870 du point de vue de la métrique, et de ce point de vue seulement. Pas parce qu'il est le seul qui compte, mais pour combler un manque face à la dictature de l'affect qui régit la perception usuelle de la poésie aujourd'hui.
Rien à voir justement avec l'alexandrin dont il est principalement question dans ce bouquin (rien ? À voir !) - un poème de Rimbaud que j'aime depuis longtemps.
On a faim dans la chambrée -
C’est vrai...
Émanations, explosions,
Un génie : Je suis le gruère !
Lefèbvre : Keller !
Le génie : Je suis le Brie !
Les soldats coupent sur leur pain :
C’est la vie !
Le génie : - Je suis le Roquefort !
- Ça s’ra not’ mort...
- Je suis le gruère
Et le brie... etc...
VALSE
On nous a joints, Lefebvre et moi... etc...
Le Plume vous salue bien.
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