23 avril 2008

Boîtes Cauchard

Me voilà donc jusqu'au cou dans mes boîtes Cauchard - ces belles boîtes de fort carton gris sombre, fermées d'un ruban, qui forment la brique de base des collections des Archives nationales. Je maîtrise maintenant parfaitement le demi-nœud de chaussure qui, sur le dessus de la boîte, permet de la refermer solidement et sans dommage - moi qui ait eu un mal fou à apprendre à lacer mes chaussures.


Ma première boîte du jour, ce matin. Euh. Ce midi.

À l'intérieur de cette boîte - dont l'avant peut se rabattre afin d'en sortir le contenu sans trop d'acrobatie - on trouve généralement une grosse liasse, dans une chemise en papier neutre si elle a été reconditionnée récemment (et en un vieux papier quelconque sinon), et entourée d'une sangle à boucle inox pour retenir le tout. Dans cette liasse, eh bien... ça dépend.

Bien souvent, les documents en question sont eux-mêmes répartis en dossiers, parfois chronologiques ; c'était le cas de celui ci, qui contenait des minutes de notaires triées par date et regroupées par mois - l'ensemble de la boîte contenait quatre mois. Souvent, ce sont tous les documents concernant une affaire donnée ; c'est le cas des dossiers d'autorisation d'usine qui m'ont pas mal occupé ces temps-ci, et qui étaient eux-même regroupés par départements. Et puis, le cas le plus défavorable : le foutoir, des documents entassés au petit bonheur la chance, sans ordre chronologique ou thématique : c'est le cas des deux gros cartons qui ont pris une bonne partie de mon temps hier et aujourd'hui. Genre, un beau jour du XIXe siècle, on a pris le contenu d'un tiroir et on en a fait un carton d'archive... Dans ces cas-là, le dépouillement peut prendre un peu plus de temps, évidemment : il faut tout regarder, feuille par feuille.

Demain, il faudrait que j'aille du côté d'un autre dépôt : les archives de la préfecture de police. On va voir ça !

Le Plume vous salue bien.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je trouve que ça fait toujours un effet étrange, cette superposition du très neuf (la boîte, le lien de coton), et du très vieux (ben le document lui même).
Pas laid, hein, juste étrange.

Ah tiens, aux dernières nouvelles, il paraitrait que le Cauchard n'est pas si excellent que cela, que lui aussi finit par s'acidifier, tout ça...Rah, quel monde où on ne peut faire confiance à personne ! Si même Cauchard nous fait défaut...(mais bon, il reste toujours meilleur que le simple carton acheté à la papèterie du coin, hein)

Le Plume a dit…

Oh, on fait plus vieux, hein: c'est juste 1749, là. Mais il est clair que le talon informatique (qui n'était pas dans la boite évidemment) est nettement plus récent. Pratique, le talon informatique, pour faire la balance des blancs de l'appareil photo.

Flivo a dit…

Tu es un gourmand, Le Plume ( pour le cassoulet aussi, verre et métal ont leurs partisans).

Le Plume a dit…

Alors, dans mes cartons d'archives, j'ai déjà trouvé des échantillons de bois (attachés à un mémoire sur la fabircation de la poudre noire) et de tissus (archives de l'intendance e Limoges). Mais de cassoulet, non.

Anonyme a dit…

on trouve quoi d'intéressant dans les archives de la police ? et pourquoi vas-tu fouiller la police ?

Le Plume a dit…

cf l'entrée d'hier! :-)