Connaissez-vous à Paris la rue Gérard de Nerval ? J'étais au dessus ou presque, ce matin, l'appareil photo en main.
Les toits de l'UFR de médecine, à côté de l'hôpital Bichat, Paris, porte de Montmartre.
Elle vient buter sur le périphérique, entre un HLM et l'hôpital Bichat - ou plutôt l'UFR de médecine attenante : c'est là que j'officiais ce matin, à la recherche de prises réseau cachées dans les machineries d'ascenseur. On n'est pas si loin tout compte fait de la rue Aumont-Thiéville que mentionne Apollinaire dans Zones, de l'autre côté tout de même de la porte de Saint-Ouen ; en fait, la zone, on y est : la friche qui entourait les fortifications de Paris, remplie à la va-vite dès lors que les fortifs se sont fait la malle. Et de fait, c'est un peu la zone, entre carcasses de vélos et vente à la sauvette.
Depuis les toits trempé par la pluie on peut contempler la tour Pleyel d'un côté, de l'autre la tour Eiffel, mais pas le troupeau des ponts dont elle est la bergère paraît-il : un méandre de Seine tout proche ne se devine qu'aux usines qui le borde vers les Grésillons. D'un troisième côté, si on y tient, le Sacré-Cœur est grimpé sur la butte pour que l'ouvrier s'il en reste n'oublie pas d'expier.
Il pleut sur Paris, et sur Saint-Ouen, et sur Saint-Denis, et sur Clichy, et sur Aubervilliers. Entre autres.
Le Plume vous salue bien.
Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.
Robert Schumann, Kreisleriana, 2 : Sehr innig und nicht zu rasch (Eric Le Sage, piano, CD Alpha, 2008).
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