22 mai 2011

Au delà du Périphérique

Un dimanche en famille et à la campagne : les blés sont en avance sur les plateaux du Hurepoix ; les nuages sont épars ; les chèvres se perchent sur les murs. Tout va bien.


Cheptainville, Essonne, cet après-midi.

Sinon, j'avais prévu une longue entrée mûrement réfléchie et dûment pondérée sur le conflit israélo-palestinien. Eh bien, ça murira encore jusqu'à demain.

Le Plume vous salue bien.

19 mai 2011

Par ici la sortie

Entre les nuits qui raccourcissent, les appels d'offres à gérer et une actualité perturbée, voire perturbante, ce blog est un peu en panne ces jours-ci. Pourtant il fait beau ; au jardin des plantes les tortues des Seychelles sont sorties de leur logement d'hiver et promènent leur pondéreuse carapace autour du micro-zoo.


Ménagerie du jardin des plantes, ce mercredi.

Le DSK devrait sortir aussi, incessamment sous peu. Le problème, c'est qu'on aurait eu instamment besoin qu'il nous sorte le locataire de l'Élysée, et ça, raisonnablement, ça ne va pas être possible. Notons au passage que l'incrédulité des Français face à cette affaire est le pire des baromètres électoraux pour Sarkozy : c'est parce qu'on a absolument besoin d'en être débarrasser qu'on se refuse à croire que son adversaire pressenti n'est plus en lice.

Bon : on va essayer de trouver quelqu'un d'autre pour faire le boulot ; de préférence et par mesure de précaution, quelqu'un qui ne soit pas pourvu d'un pénis.

Le Plume vous salue bien.

15 mai 2011

Down in Midtown

Je pensais n'avoir pas d'autre actualité à commenter que le flacon de produit vaisselle qui s'était déversé dans mon caddie en rentrant des courses hier ; mais en fait si.

Je me replie donc sur mon plan B : je n'aime pas commenter l'actualité ; et puis d'abord, je n'aime pas l'actualité. Ah, mais.


Time Square, Manhattan, NY, septembre 2004.

Pour le reste, on verra. Concernant DSK, tout le monde s'attendait à ce qu'il y ait des affaires de cet ordre qui nous tombent dessus - mais là, comme ça, j'avoue conserver une bonne dose de scepticisme. Peut-être parce que ça m'arrange, intellectuellement et politiquement, mais tout de même !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Le problème pour DSK c'est que pour n'importe qui d'autre, les accusations auraient été rejetées comme ridicules. Le concernant, hélas, elles sont seulement improbables.

13 mai 2011

20.000 lieues sous la fac

Coïncidence : durant 24h une bonne partie de nos utilisateurs se sont retrouvés sans accès à leur données suite à un petit souci sur un script de maintenance ; peut après que les collègues aient pu rétablir la situation, c'était autour de la plateforme Blogger, qui héberge ce weblog, de subir le même genre de malheur. Pendant 24h environ, tous les blogs hébergés sur blogger/blogspot se sont retrouvés en lecture seule. Rassurant : si ça arrive à une filiale de Google, on n'a pas trop à rougir.

Maintenant que je peux de nouveau écrire, je reprends les photos de mes tribulations dans les sous-sols de Censier ces derniers jours, à la recherche du cheminement de mes fibres optiques entre les différentes parties du bâtiment.


Sous le centre Censier hier midi.

Résumé : c'est bas de plafond et c'est poussiéreux. Et les câbles sont passablement en foutoir là dedans. Côté positif : les passages de câbles sont assez simples à trouver et le seul quadrupède rencontré était un chat.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Pentax RZ10.

11 mai 2011

Vigogne etc.

Pendant ce temps les vigognes et les maras se disputent les places au soleil ; les capibaras sont plus loin, avec les émeus (ou est-ce des nandous ?).


Jardin des plantes, 4 mai 2011.

Loin du soleil, demain je vais devoir aller prendre des mesures dans un vide sanitaire poussiéreux nettement plus long que haut. Faudra que je prenne des photos.

Le Plume vous salue bien.

10 mai 2011

Dix mai

Le soir du 10 mai 1981, j'étais dans ce coin là. Enfin, un peu plus haut : à l'hôtel de ville de Lannion.


Lannion, au coin de la rue Le Taillandier et du quai d'Aiguillon, août 2010.

Du haut de mes dix ans, je surveillais le processus électoral ; je faisais l'aller-et-retour entre la mairie et l'appartement d'amis de mes parents qui habitaient à deux pas de là. Au premier tour je m'étais alarmé de la dizaine de voix de Marie-France Garraud, qui rétrospectivement ne présentaient pas un risque majeur. Au deuxième, mes parents étaient là aussi ; ce n'était pas la foule de la Bastille mais il y avait du monde, beaucoup de monde, des applaudissements et des acclamations : Lannion est une ville de gauche, et de longue date. Sur la place, un petit vieux complètement ivre chantait « ils ont des chapeaux ronds »...

Quelques jours après, j'ai suivi, à la radio (car nous n'avions pas la télévision), la cérémonie d'investiture, rose sur la tombe de Jean Moulin et passation de pouvoir sur le perron de l'Élysée. Je crois que je lisais un manuel de la photographie des éditions Marabout, un gros pavé, pour meubler les temps morts.

C'était la première fois que nous battions la droite aux présidentielles ; la dernière, aussi, au jour d'aujourd'hui. J'avais dix ans, j'en ai quarante. Il va falloir faire quelque chose : j'aimerai bien repasser par là avant ma retraite.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

08 mai 2011

Parcs et jardins

Un week-end estival, c'est un week-end au square. Enfin, les matins : je ne veux même pas savoir quelle était la densité d'occupation du jardin Villemin l'après-midi. Le seul jardin public du secteur, il faut dire.


Aire de jeu du jardin Villemin,Paris 10e, samedi matin.

L'avantage : le jeune homme tombe souvent sur ses copains de crèche, avec lesquels il y a moyen de courir, de jouer au ballon ou de faire des concours de poussière. Somme toute, les machines à laver sont là pour ça.

L'après-midi, c'est plus calme. Un petit peu de clarinette toutefois : les passage de registre qui ne passent pas très bien - la-do un petit peu mieux que la-si, mais ça n'est pas immédiat, loin de là. Et puis tâcher de faire des exercices relativement simples, mais au métronome et en poussant un minimum le tempo... Un minimum, parce que même en restant en dessous des tempi indiqués, je rame salement. C'est pas encore gagné cette affaire.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

06 mai 2011

Sur la butte

La rue André del Sarte se termine abruptement dans la verdure du jardin semi-vertical de la butte Montmartre. J'y étais ce matin pour prendre mon cour de clarinette - non que j'ai changé de prof, mais mon prof a changé de quartier.

Un coin qui va bien avec la clarinette, je trouve.


Rue André del Sarte, ce matin.

Et puis pour un vendredi en pente douce, déjeuner en terrasse, rive gauche, avec d'anciens collègues et néanmoins amis, avec qui il fait bon discuter dans l'air printanier. Une bonne journée.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Pentax Optio RZ10.

Charles Koechlin, « le repos de Tityre » pour clarinette en la ou hautbois d'amour, extrait des monodies pour instruments à vent op. 216.

05 mai 2011

Des cailloux

Chose promise, chose due : j'ai envoyé à une amie plasticienne (et lectrice de ce blog, je pense) les cailloux ramenés des bords de la mer morte. Et du coup j'ai reparcouru les photos de ce voyage.


Depuis le téléphérique de Masada, 13 avril 2011.

Et puis : malgré des finances à l'étiage me suis autorisé un CD de musique pour clarinette de Charles Koechlin, avec en particulier les monodies pour clarinette op. 216 que je cherchais depuis un moment.

À ce propos, je progresse avec une extrême lenteur dans la pratique du registre aigu. Et du passage entre les deux registres : entre le la et le si, il y a presque tous les doigts à changer, pas commode, surtout quand il faut faire ça à un tempo rapide. Genre les doubles croches la#/si dans l'ouverture sur des thèmes juifs de Prokofiev, ou dans un style moins savant les descentes de Hava Nagila que je travaille ces jours-ci. Heureusement je m'exerce surtout au bureau quand tout le monde est parti sinon ça serait un peu rude !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

03 mai 2011

Geronimo

Franchement, il est difficile de ne pas se féliciter de la mort de Ben Laden. On peut avoir des doutes sur sa portée stratégique, par exemple ; ou même souhaiter que la chose ait eu d'autres formes. Mais de là à regretter cette mort, ça, ne comptez pas sur moi.


Palmiers dans le vent au bord de la Mer Morte, 12 avril 2011.

Plus que les actes eux-même c'est le porte-parole et le symbole d'une idéologie meurtrière dont il fallait se débarrasser, prêchant au nom de la religion le conflit perpétuel et à outrance. Une impasse dans laquelle lui et ses acolytes on tenté de pousser l'Islam et les Musulmans ; qui collectivement devraient bénéficier plus que tous autres de cette disparition (puisqu'aussi bien, sur le plan opérationnel, elle ne change guère la donne). Disparait en effet le poids de cette figure d'imprécateur, rétrécissant le champs des possibles à une seule alternative : avec lui ou contre lui, et forcément en guerre.

Pour ces raisons, et d'autres encore, oui, oui, oui : cette mort est une bonne nouvelle.

Le Plume vous salue bien.

P.S. pour ceux qui n'ont pas suivis les détails de l'opération : Geronimo était le code convenu par le commando des Navy SEALs envoyés sur le terrain pour annoncer la prise de Ben Laden.

01 mai 2011

Benoîtement

Et cependant qu'à Rome on béatifie béatement et que sur les Grands Boulevards on défile bien en file, moi je partage mon temps entre mes partitions et les bords du canal Saint-Martin.


Écluse des Récollets hier matin.

À propos de béatification : je suppose qu'avoir redynamisé les tendances les plus réactionnaires du catholicisme méritait une auréole. Mais bon, pour le people, j'aime autant les bisous royaux en grand uniforme. C'est plus pimpant.

Le Plume vous salue bien.