05 février 2006

La saison du pélican maigre

Fatigué. Dure journée. Sale temps, microbes. Dimanche à médecin de garde et vaisselle du samedi soir.

Dans mon poste radio des bateaux coulent et des fanatiques hurlent - manipulés de manière si flagrante qu'on en rirait presque. Les fanatiques sont manipulés. Pas les bateaux.

Il y a un peu moins d'un an j'étais parti en safari photo au cimetière du Père Lachaise ; parmi les diverses photos que j'y ai prises, ce drôle d'oiseau en bronze vert-de-grisé, un beau symbole pour l'hiver qui s'éternise. Un pélican, sans doute, du delta du Danube ou de la Volga - mais ce qui importe c'est l'œil, sévère et inexpressif à la fois. Nous sommes dans la saison du pélican maigre.


Père Lachaise, 19 mars 2005.

D'un autre côté, j'ai un travail intéressant, des études qui ne le sont pas moins, des lectures (ô combien !) ; je vis dans un appartement agréable et qui nous ressemble ; j'aime ma femme et j'aime bien mes amis. De quoi botter les fesses à ce fichu pélican.

Le Plume vous salue bien.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

et t'as bien raison, car ta femme est une femme formidable! (en plus, c'est pas un pélican...) - ce soir, les cormorans séchaient leurs ailes comme des chauves-souris géantes sur les bouées d'amarrage de la Garonne. Dommage, j'etais partie courir sans mon Coolpix, j'avais juste les MP3 sur les oreilles.

Anonyme a dit…

Ouais, je suis bien d'accord pour la radio, les journaux...Bref.
par contre, moi, le pélican, loin de me foutre le bourdon, me fait toujours rire! Rapport à une blague plus ou moins stupide signée Gotlib (des femelles kangourous qui voient des pélicans pêcher et font une dépression en disant "moi aussi j'ai une poche ventrale sous le bec", la cata, quoi). d'ailleurs, il a laissé une page entière dédiée à cet animal, qui vaut lecture:p

Le Plume a dit…

civetta: des cormorans sur la Garonne? Même à Bordeaux, je n'en avais pas vu!

sel: il y a aussi les pilotes de pélicans dans Philémon et le château suspendu de Fred. N'empêche, celui là est plutôt sinistre.

Anonyme a dit…

Oui, ils migrent et ils viennent secher sur les plots, plantés là avec leurs gdes ailes de Zorro. Si l'occas se presente, (dès qu'elle se presente) je tente une photo, tu verras (si ça se trouve, c'ets pas des cormorans qui sechent, mais je vois pas trop ce que ça peut etre d'autre, c'est machin immenses et noirs!)

Anonyme a dit…

Civetta, non, je ne suis pas un pélican, ni une chouette, d'ailleurs... une tortue peut-être? En tout cas, une tortue à trachéite, c'est pas très joli. Surtout sur paysage d'hiver grisaillant. Mais si Monsieur Plume m'aime quand même, c'est pas trop grave.

Le Plume a dit…

de toute façon le séchage sur poteau c'est typique cormoran ça. Surtout dans la posture que tu dis.

J'oublie toujours que les cormorants sont des pélécaniformes. De même d'ailleurs que les fous de bassan. À ma décharge, ils ne sont pas des pélicanidés.

Mais l'œil, justement, rappelle celui du fou de bassan. Pas très net, les fous, comme oiseaux.

Anonyme a dit…

Oui, mais je susi plus lectrice de Gotlib que de Fred:p Et je confirme : celui-là a l'air sinistre:p

Susan Denning a dit…

I like practicing my french on your web site:

Un pélican, sans doute, du delta du Danube ou de la Volga - mais ce qui importe c'est l'œil, sévère et inexpressif à la fois. Nous sommes dans la saison du pélican maigre.

A pelican, from the delta or the Danube - but the important thing is his eyes and his expresision. We are going to dance in this season with this pelican and then eat him.

Yes, I know, completely wrong. But I got the pelican part right!

Le Plume a dit…

eh - it might be wrong, but it's wrong the right way!

My turn: A pelican, from the Danube or Volga delta - but what matters is his eye, altogether stern and expressionless. We're entering the season of the gaunt pelican.

(ok I cheated on the "we're entering." But that's the spirit.)