Le phare des Vieux Moines dont je parlais mercredi doit son nom, je l'ai dit, aux ruines de l'abbaye toute proche. Mélange de vieilles pierres et de signalisation maritime :
Pointe Saint-Mathieu, 8 juillet 2000, en fin d'après-midi.
De droite à gauche : le sémaphore, d'où la marine nationale surveille les abords de la rade de Brest ; les ruines de l'abbaye ; au milieu de celles-ci, le feu secondaire de Saint-Mathieu (scintillant rapide vert, blanc ou rouge suivant le point de vue, élévation 26m, visible à 11 ou 14 milles nautiques) ; derrière l'ancienne abbatiale, le phare principal (tour tronconique blanche à haut rouge de 37m, un éclat blanc de 0,2s toutes les 15s, élévation 56m, visible à 29 milles). Alligné avec le phare de Kermorvan, à l'entrée du Conquet, il marque l'axe d'un chenal particulièrement périlleux, le chenal du Four.
À se promener à pied un soir d'été, le péril est plutôt limité. On contemple l'archipel de Molène, la presqu'île de Crozon ; par beau temps, on voit très bien Ouessant et on devine sur l'horizon le phare de l'île de Sein. Dans les champs voisins, quelques vaches et un brave canasson. Un bout du monde plutôt avenant, quoi.
On sera plus prudent sur la route du retour, de nuit, après un bon repas, sur les petites routes du pays léonard.
Le Plume vous salue bien.
P.S. : merci à l'ouvrage « Feux et Signaux de brume, volume CA » du service hydrographique et océanographique de la marine ainsi qu'à la carte 7149 du même SHOM (« du goulet de Brest à Portsall, île d'Ouessant ») pour les détails nautiques.
2 commentaires:
ça, c'est marrant, ces phares récents au milieu de l'abbaye plus ancienne. Autrefois, on priait contre les naufrages, maintenant, on allume des lumières!
agréable contraste des architectures
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