Veritas : telle est en toute modestie la devise de l'université Harvard. Mais s'agit-il d'une Vérité immanente et totale ? Ou s'agit-il de notre modeste vérité de chercheurs, une petite poignée d'assertions qui nous semblent en toute probabilité ne pas être fausses compte tenu des informations dont nous disposons à un moment donné ? Chi lo sà...
Cambridge (Mass.), Harvard Memorial Hall, juillet 2001.
On pourrait placer là une vaste dissertation sur la vérité en histoire (comme asymptote de la construction du polygone historique dont parle Paul Veynes, sans doute), en littérature (la vérité comme jeu entre l'auteur et le lecteur, cf. Hintikka relu par Jacques Roubaud)... Tout ça parce que je suis tombé sur cette photo ramenée de mon premier séjour américain, il n'y a pas si longtemps que ça tout compte fait ; que cette photo me plaît ; que du coup je voulais l'utiliser et qu'il faut bien faire un texte pour aller avec.
Mais heureusement, la fatigue aurait raison de moi avant que je termine une telle péroraison. Elle vous sera donc épargnée. Thank God for small mercies.
Le Plume vous salue bien.
2 commentaires:
Ouais, ça m'avait amusée quand j'avais découvert la devise de cette université.
Sur la vérité (ou non) en littérature, moi, ça me fait toujours penser à Rousseau et Confessions et du coup aux autoportaits en général. Comme quoi, les cours de français de première, finalement, il en reste des bouts quelque part.
Mais la vérité de l'autobiographie n'est pas celle de l'essai historique; la vérité de la fiction n'est pas celle de l'essai; la vérité de la prose n'est pas celle du poème, etc.
La vérité si je mens!
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