Aujourd'hui, petit tour avec le moyen de transport le plus efficace qui soit en termes de rapport énergie/distance parcourue ; je veux bien sûr parler du vélo. Bon : tout efficace qu'il soit, j'ai pu constater le manque d'entrainement de la motorisation - en l'occurence, ma pomme. Dur, dur, la reprise...
Notons au passage que le vélo, au même titre que l'aluminium, la voiture, l'éclairage électrique et, un peu plus tard, l'avion, est un produit de ce qu'on a appelé la deuxième révolution industrielle, à la fin du XIXe siècle. Les premiers vélos modernes, avec deux roues à rayons de même diamètre, entraînement de la roue arrière par chaîne et guidon monté directement sur la fourche (légèrement inclinée) de la roue avant date des années 1880. Les pneus gonflables datent de 1888, les dérailleurs de 18951*. En 1903, c'est le premier tour de France...
On répète aujourd'hui que le changement technique va de plus en plus vite. Mais la somme d'innovations de la période 1880-1910 est absolument étourdissante ; innovations qui passent en quelques années du prototype à l'objet de tous les jours... Réfléchissons deux minutes. Pouvez-vous citer, pour les trente dernières années, des innovations technologiques aussi spectaculaires que celle que j'ai mentionnées plus haut ? Des perfectionnement, certes, mais pas grand chose de réellement nouveau. Le téléphone portable, peut-être ?
Nous sommes dans une période de relative stagnation technique. Et nous ne le savons même pas.
Le Plume vous salue bien.
* cf. le chapitre 1er de D.G. Wilson, Bicycle science, 3e édition, MIT Press 2004.
3 commentaires:
N'empeche, les vélos avec une des deux roues démesurément grande par rapport à l'autre (ou est-ce cette dernière qui est démesurement petite par rapport à l'autre?) C'était plus rigolo à regarder. Enfin, je dis ça, mais je ne l'ai ai vu qu'en image. je veux bien me croire vieille, mais quand meme !
(marrante, la photo ceci dit - sympa...Tant qu'on ne me demande pas de monter sur l'engin en question:p)
Le problème des premiers vélos, c'est que pour une roue de dimension commode, si les pédales sont en prises directes sur la roue, on a un toure de pédale=1 tour de roue, qui donne une vitesse insuffisante pour avoir un minimum d'équilibre: pour une roue de 700mm (circonférence 2,2m), en pédalant à un tour de pédalier par seconde, on est à 8km/h, ce qui fait un peu juste... Avec une roue d'1m50, on est à 17km/h, c'est plus correct. Mais si on tombe, bobo.
Avec le vélo dit "de sécurité" (deux roues identiques d'un diamètre raisonnable, on résout le problème par la différence de taille entre le plateau (côté pédalier) et le pignon (côté roue): un tour de pédale donne plus d'un tour de roue...
Pour le démontage, ça peut se faire, cf. http://le-plume.blogspot.com/2005/06/craquement.html.
"relative stagnation technique" " relatif progrès technique" "relative régression technique". Archiviste. architecte. Borges. Schuiten.Ordre juste. Salut Le Plume
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