Le papier calque, tout le monde connait. On a tous laborieusement décalqué une carte ou un dessin à travers le papier translucide et, jusqu'à ce que les logiciels dont le titre se terminent par CAD prennent le pouvoir, c'était le principal champ d'exercice des rotrings de l'architecte.
Mais le calque a une autre propriété : celle d'être un cauchemar pour les archivistes. Je ne pense pas que les archivistes qui me lisent me contrediront ! Ce papier (et en particulier ses premières versions, qui apparaissent dans les dossiers à partir du milieu du XIXe siècle) a tendance à très, très mal vieillir.
Un bout de plan (calque sur papier), daté de 1849.
Bien sur, ça se passe mieux quand le calque est doublé de papier, même si le papier se trouve passablement fragilisé par son dangereux voisin. Le document représenté ici était de ce fait relativement maniable, même si un courant d'air aurait pu faire de sacrés dégâts. Mais il faut dire qu'une tornade dans la salle de lecture du CARAN ferait de toute façon de sacré dégâts ! Même pour les calques seuls, la différence de tenue est saisissante : certains (généralement plus tardifs) se déplient sans trop de difficulté ; d'autres - mieux vaut renoncer. L'un des plans contenus dans mes cartons du jour n'était guère plus qu'un paquet de miettes - je n'ai même pas eu le cœur de le photographier...
Sinon, journée d'archive légèrement décevante du strict point de vue de mon sujet. Au moins, j'ai compris pourquoi - ce sont les attendus d'un avis du conseil des Mines du 5 décembre 1845, tançant de braves entrepreneurs anglais pour avoir déposé le mauvais dossier d'autorisation, qui me l'a appris : les usines de seconde fusion (mon sujet stricto sensu) ne sont pas soumises à la loi du 21 avril 1810, qui concerne notamment les hauts fourneaux, mais au décret du 15 octobre de la même année. Bon sang, mais c'est bien sûr !
En attendant, ça veut dire que s'il y a bien des demandes d'autorisation, c'est au niveau du préfectoral qu'elle se font, et non à l'exécutif national sous ses diverses moutures. Va y avoir du kilométrage !
À part ça, je commence à connaître toutes les forges des cours de l'Iton, de la Risle et du Sarthon. Dommage que ce ne soit pas mon sujet !
Le Plume vous salue bien.
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