Au début des années 80, à la journée portes ouverte du Centre national d'études des télécommunications de Lannion, on nous présentait un câble d'un type nouveau, qui ne transportait pas de l'électricité mais de la lumière : la fibre optique. On expliquait aux visiteurs quelque peu incrédules que cet espèce de fil de pêche pouvait transporter des centaines, peut-être des milliers de coups de téléphone simultanément...
Aujourd'hui, une unique fibre optique peut supporter des débits de 10 gigabits par seconde, et même plus avec des équipements de pointe. Le revers de la médaille : s'il est facile de faire passer énormément de données dans pas grand chose, ce quelque chose reste toujours aussi facile à couper accidentellement - et dans ce cas, plus rien ne passe !
Aussi les ingénieurs réseau sont-ils toujours un peu nerveux quand ils voient des pelles mécaniques en action quelque part où ils pensent avoir des fibres optiques qui passent !
Près du bâtiment Lamarck jeudi dernier.
Petite frayeur la semaine passée : des travaux au droit de la future rue Albert Einstein avaient mis au jour (et sérieusement esquinté) des fourreaux dans une zone où il n'était pas entièrement impossible que nous en ayons à nous, pour faire passer nos fibres vers le prochain bâtiment à entrer en service. Renseignement pris, c'était une fausse alerte : les nôtres passent bien plus profondément que ça.
Début des premières arrivées de personnel dans le bâtiment Lamarck aujourd'hui, qui en fin d'après-midi avaient téléphone et réseau sur leurs bureaux. Une jolie performance, dans la mesure où le passage de la fibre optique reliant ce bâtiment au reste du campus n'a commencé que jeudi dernier. La manière de procéder est assez curieuse : on pose des conduits, ressemblant à une espèce de tuyau de jardin. Dans ce câble, un certain nombre de tubes plastiques étanches de 6 ou 7mm de diamètre. On construit construit le parcours de la future fibre en raccordant les tubes, de câble en câble ; une fois que c'est fait, la fibre est soufflée dans le tube, comme dans une sarbacane, à l'aide d'une grosse bombonne d'air comprimé. La revanche du télégramme pneumatique, en quelque sorte !
Le Plume vous salue bien.
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