16 avril 2008

Zone

À la fin tu es las de ce monde ancien
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

Guillaume Apollinaire, Zone.

De l'autre côté des boulevards des Maréchaux, il y a la zone - c'est à dire la zone non constructible qui ceinturait les fortification de Paris, et qui s'étendait jusqu'à l'actuel boulevard périphérique. Là avait été relégués les rôdeurs de barrières dont parle Hugo, les gens « sans feu ni aveu » et donc potentiellement « sans foi ni loi ». La zone.

Dès que les remparts ont été démantelés, le vingtième siècle s'est chargé de combler le vide. Mais entre les voies de la gare d'Austerlitz et la Seine, c'est toujours un petit bout du monde.


Le boulevard périphérique vu de la rue Bruneseau, mars 2008.

Bruneseau, tiens : j'en avais parlé déjà. Il a son chapitre dans Les Misérables, justement (cinquième partie, livre deuxième, chapitre III). Il y a là quelque chose qui ressemble à une cohérence. Ou presque.

Voilà pour aujourd'hui. De quelle plantes sont ses infloraisons cotoneuses ? Je n'en sais fichtre rien.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Ysaÿe, deuxième sonate pour violon seul.

[boîtier Pentax MX, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, film Fuji Neopan Acros 100]

1 commentaire:

jeanpi a dit…

très belle photo. J'aurais jamais osé ...