Retour aux sources, pas du Rhin ou du Rhône, mais de l'adulte que je suis devenu : à Angoulême pour quelques jours, ayant laissé à Paris femme et enfant, je retrouve ma chambre d'ado avec sa déco sui generis, ses affiches de cinéma, de bateaux ou de protection des animaux et ses chemises poussiéreuses pleines de manuscrits à moi qui ne méritent guère d'en sortir.
Gouache sur papier peint, au pochoir (1985 environ) avec dégât des eaux ultérieur.
La guitare dont je jouais à l'époque a rendu l'âme depuis longtemps ; pas grave, j'ai amené la clarinette. Qui connait déjà le coin d'ailleurs : je joue maintenant d'une Noblet Artist achetée par mon père vers 1960 et que j'ai faite refaire à neuf il y a trois semaines.
Et puis il y a le tiroir à courrier, ça se faisait à l'époque, si, si. À tous mes correspondants d'alors (dont de nombreuses correspondantes il faut bien le dire) : mon amitié, toujours. J'y trouve même deux lettres de moi, jamais envoyée donc. L'une, datée du 15 août 1990 à Sarlat, commence par :
Alors, tu vois bien que je ne suis pas un villain menteur. Quand je promets d'écrire, j'écris, et sans trainer.
Ahem. Bon, techniquement, ça n'est pas faux : il y en a quatre pages recto-verso, écrit petit. Et puis : avais-je aussi promis de poster ?
L'autre, du 19 septembre de la même année, commence par Je t'écris dans la nuit - mais est-ce seulement la nuit ? Celle-là mériterait presque que je l'envoie, à l'exception d'un paragraphe où je confesse à ma correspondante mon attirance pour une tierce personne dont je n'ai plus le moindre souvenir. C'est un peu gênant.
Le Plume vous salue bien.
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