03 juin 2006

Siècle de Louis XIV

En histoire, c'est bien naturel on a tous nos marottes et, à l'inverse, nos zones grises, les époques auxquelles on n'a pas franchement envie de s'intéresser. Moi, ce qui me botte le moins, tout compte fait, c'est l'époque de Louis XIV - le prétendu siècle de Louis XIV qui, pour n'avoir pas duré cent ans fut cependant fort long. Je ne dis pas que ce soit sans intérêt, mais, franchement, je le laisse à d'autre.

Et de fait, ça ne loupe pas, de temps à autres on se retrouve avec de grands dossiers dans les magazines les plus réacs du paysage sur le thème : « au temps où la France dominait l'Europe » et autres fadaises. D'ailleurs, une des meilleures ventes d'un ouvrage historique en France a été le Louis XIV de François Bluche, paru début 1986 au moment ou la Droite française, sonnée en 81, est sur le point de reprendre le pouvoir ; une étudiante d'Alain Cabantous (historien autrement plus intéressant que Bluche, d'ailleurs) a montré que l'immense majorité des acheteurs de cet ouvrage avait été actifs dans le mouvement en faveur de l'école dite libre deux ans plus tôt.

Bref, le Loulou, je leur laisse, merci beaucoup. Enfin, j'aimerais bien, parce que, sauf à me refuser le moindre petit coup dans le rétroviseur, mon sujet me force à m'intéresser un minimum à la fin du règne de Louis XIV - ce à quoi je m'employais cet après-midi.

Et lorsque je fais un break pour aller acheter légumes et bidoche, qu'est-ce qui m'attend sur le pas de la porte ? Ça.


La porte Saint-Denis, érigée en l'honneur de Ludovico Magno pour ses victoires aux Pays-Bas et sur le Rhin. Photo prise vers 16h cet après-midi.

Bonne occasion de ricaner sur la lourdeur de la statuaire à l'antique, alors que le printemps semble vouloir montrer le bout de son nez dans le ciel du Faubourg.

Sur le chemin du retour, une vieille charade qui n'a rien à voir me trotte dans la tête :

  • Mon premier est la cane du moine bouddhiste enragé ;
  • Mon second est un plantigrade entouré de maisons d'oiseaux ;
  • Mon tout pourrait être la devise d'une crêperie parisienne.

Vous la connaissez tous ? OK, je remballe et je retourne à ma rédaction.

Le Plume vous salue bien.

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