30 juin 2006

Voir rouge

Une gentille lectrice d'Eure-et-Loir s'étant plainte de la mauvaise image que donnait de son département mes archives photographiques (dont je suis enfin en train de terminer l'accès par lieux), je lui avais promis une entrée sur la cathédrale de Chartres. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas si la promesse n'est tenue que demain, un autre choc architectural ayant pris le dessus...

Il s'agit du fameux bâtiment atrium que l'on construisait depuis quelques temps à deux pas de mon bureau. Voilà la chose : ce bâtiment, même si son intégration au reste du campus est discutable, a des qualités - ses formes sont élégantes, ses façades vitrées munies de pare-soleils métalliques sont d'un effet heureux ; je vous les avais d'ailleurs montrées le mois dernier. Mais voilà : la peinture adoptée pour le bas du bâtiment et la dalle de béton qu'elle surplombe prête un tantinet à discussion.


Les mots m'en manquent. Jussieu, aujourd'hui, 16h08.

Le problème n'est pas que ce soit pas beau ; le problème est que ça donne le tournis et même, physiquement, la nausée. Noter que, pour renforcer l'impression d'un feu d'enfer, les lucarnes éclairant les amphis du sous-sol sont en forme de brûleurs. Approprié.

Je ne sais pas si c'est le genre de bâtiment qui permet d'être en couverture d'Architecture aujourd'hui ; je sais seulement que c'est de l'ordre de l'insupportable quand on y est en vrai. Et pourtant, comme je le disais, le bâtiment n'est pas sans qualités ; pour ce que j'en est vu, l'intérieur est une vraie réussite. Du coup, c'est un peu comme si on vous jouait La jeune fille et la mort, de Schubert, les arpèges au piano, la voix qui monte doucement, Meine Ruhe... Et là, le Gégé qui fait irruption avec un couac retentissant au trombone à piston.

Soyons honnête : le bâtiment est plus proche du free jazz à l'acide que des lieder romantiques. Mais d'un autre côté, cette peinture, ce n'est pas une fausse note, c'est les ongles sur le tableau noir dans la sono du Teknival !

Le Plume vous salue bien.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou M'sieur !

Nan mais comment que tu te sers de moi pour montrer tes archives triées par lieux, qu'on peut même pas agrandir les photos si on clique dessus !!! C'est une honte !

Pi franchement, c'est vrai, ma région n'est vraiment pas mis en valeur avec tes photos... Il y a un peu plus de choses à voir qu'un chateau d'eau au milieu d'un champs !!! Va falloir y remédier hein !

Bah sinon, je comprend pas, je le trouve joli ce rouge moi ? :P
T'es aveugle un peu plus rapidement, mais à la rigueur, ça on s'en fiche... (tu photographieras pitètre autre chose que des chateaux d'eau du coup !)

Bizz bizz, à + M'sieur ! ^^

Le Plume a dit…

le rouge: c'est pire en vrai! :-)
pour la région: c'est vrai que souvent on traverse mais on s'arrête pas. On a sûrement tort.

Anonyme a dit…

Si tu veux d'autres plantages architecturaux sur campus universitaires, je te conseille d'aller jeter un coup d'oeil au "bâtiment des arts" (j'en rigole encore) de l'université Bordeaux III: un cube vert, avec la peinture qui est passée. Du meilleur effet.

Le Plume a dit…

effectivement, le bâtiment n'existait pas dans mes années bordelaises. A l'époque, mes études m'appelaient plutôt à l'autre extrémité du campus, d'ailleurs - mais il m'arrivait assez souvent d'aller me ballader côté Bx2, surtout l'année où je logeais dans une sorte d'abri de jardin à deux pas de la fac de droit, qui ne s'appelait pas encore Bx4 d'ailleurs.

Anonyme a dit…

De toute façon, ce rouge..il va vite virer au gris, non?