La neige à Paris, c'est toujours toute une affaire ; c'est plutôt beau, aussi.
Quai François Mauriac, Paris 13e, janvier 2009.
L'ennui, c'est que du coup j'ai laissé mon scooter jaune au bercail, la chose semblant périlleuse ; et ce alors que j'avais une journée riche en déplacements sur les deux rives. J'ai ainsi eu l'occasion de vérifier que si, le métro parisien existe bien. En plus, la dernière fois que je l'avais pris il y faisait une chaleur insupportable et là, beaucoup moins. Il est vrai que la dernière fois, c'était le 31 juillet...
Au nombre des destinations du jour, la belle exposition Camondo au musée d'art et d'histoire du judaïsme. On retrace les pas de cette dynastie de banquiers juifs séfarade de Constantinople, installés à Paris vers 1860 ; les collections d'art absolument incroyable, les meubles, la musique... Parmi les plus belles pièces, deux minuscules rouleaux du livre biblique d'Esther, dans leurs petites boites de la taille d'un dé à coudre. Et rien que les tableaux du XIXe siècle valent qu'on la visite, cette expo.
Et puis les dernières salles, qui évoquent la fin de la dynastie : terrassé par la mort de son fils Nissim, aviateur dans l'armée française en 1917, Moïse de Camondo liquide la banque familiale et donne par testament à l'État français son hôtel particulier de la rue Montceau ainsi que toutes les œuvres et objets d'art qu'il contient. Il meurt quelques années avant que les derniers membres de sa famille (sa fille et son petit-fils) ne soient exterminés à Auschwitz, comme tant d'autres, avec l'aide de ce même État français. À méditer en ces temps de débats sur l'identité nationale.
Le Plume vous salue bien.
Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.
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