04 novembre 2006

Fortunes de mer

Ce blog retourne traîner ses guêtres à Amsterdam, dans le but unique (et perfide) de faire de la pub pour l'entrée historique d'hier, que j'ai comme de juste terminée aujourd'hui. Il y est question de navigation, de glaces, de baleines et d'artillerie de marine.


Mâture de l'Amsterdam, reconstitution d'une flûte de la compagnie hollandaise des Indes orientales (XVIIIe siècle).

L'Amsterdam est le clou des expositions du musée de la Marine d'Amsterdam (Neederlands Scheepvart Museum) ; c'est une reconctruction pas mal faite. On se bouscule un peu lorsqu'on est une trentaine de touristes à la visiter simultanément : s'imaginer à plus de trois cents personnes à bord pour un voyage de plusieurs mois, voilà le plus difficile. Notons toutefois que la pinasse avec laquelle Barentsz partit à l'assaut de l'océan arctique en 1596 était bien plus petite (18 m contre environ 50 m pour l'Amsterdam) et n'avait que 17 hommes d'équipage, ce qui est plus raisonnable. Peut-être pas pour aller en Nouvelle-Zemble cependant, dans la mesure où ni le pilote, ni le bateau n'en revinrent, mais c'est une autre question.

Le bateau exposé à Amsterdam est une réplique : l'original quitta la rade du Texel pour son voyage inaugural vers Batavia (l'actuelle Jakarta) le 8 janvier 1749 et subit un fort coup de vent d'ouest dans la Manche. Il s'échoua sur les côtes anglaises, près d'Hastings (Sussex), après plusieurs semaines de louvoyage en pleine tempête. La copie a une vie plus paisible, finalement.

Le Plume vous salue bien.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh oui, Batavia, ce n'est pas qu'une salade;) (mais la salade, d'ailleurs, elle vient bien de là?)

Le Plume a dit…

plutôt du pays des tulipes: "Batavia" était le nom du pays des Bataves, tribu germaniques établie sur les îles de l'actuelle Zélande (l'ancienne, pas la nouvelle: les îles face au delta du Rhin et de la Meuse). D'où le nom du comptoir hollandais sur l'île de Java; d'où aussi, indépendament, le nom de la salade.

Anonyme a dit…

Ah oui, tiens, c'est vrai. le pire, c'est que je l'avais su, un jour...