03 juillet 2005

Avant de partir

Alors que je finis mes valises pour prendre demain la route des cols alpins, une dernière photo (ô combien) parisienne :


Arrière-cour, rue du Faubourg du Temple, Paris 11ème, hier après-midi.

Pendant une bonne partie de mon enfance, Paris, c'était ça : petits escaliers et cours obscures (mais la vaste fresque murale était alors moins défraîchie et le lierre moins envahissant), une rue étroite à l'activité étourdissante, la lumière des réverbères qui se reflète sur des pavés luisants de pluie... C'était là que nous descendions, venus du nord-ouest, de l'ouest ou du sud-ouest suivant la période, chez l'une de mes tantes qui habitait, et habite toujours, dans ce quartier qui n'a guère changé durant ces trente ans.

Ce que je pensais de Paris du haut des mes trois pommes ? Que c'était bien, mais franchement fatiguant, je crois - mon opinion n'a pas beaucoup changé sur ce point. Et aussi que je ne me voyais vraiment pas, mais alors vraiment pas, vivre dans ce genre d'endroit, ce qui prouve qu'il ne faut jamais dire « fontaine, je ne boirais pas de ton eau. »

Ceci dit, la nuit dernière et à un demi arrondissement de là, j'avoue que je commençais à revenir à cette opinion ancienne : nous avons la chance d'habiter un appartement qui a des fenêtres sur deux façade. Ce privilège nous a permis de cumuler deux tapages nocturnes différents en stéréo, ce qui en une saison où on voudrait pouvoir ouvrir ses fenêtres est passablement agaçant. D'autant que bien entendu les digicodes divers interdisent toute intervention civilisée... Bah, vers quatre heure, l'un des deux a cessé, permettant d'ouvrir les fenêtres ouest puis, vers cinq heure, à l'heure où blanchit la campagne, le second, me permettant de dormir. Ce sont les joies de l'empilement... Enfin, du coup, je ne suis pas malheureux de m'échapper pour quelques jours !

Je l'ai dit, mes contributions risquent d'être peu quotidiennes dans les deux semaines qui viennent. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.

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