Tout le monde parle de Copenhague ces temps-ci, et c'est tant mieux : c'est une ville que j'aime bien, Copenhague.
Ceci dit, je crois comprendre que ce n'est pas tout à fait pour des raisons touristiques ou culturelles qu'il en est question. Pensez vous : c'est le sommet, qui à en croire la presse doit décider de l'avenir de la planète, ou à peu près.
Disons les choses clairement : mieux vaut miser aujourd'hui sur le fait que l'échec de ce sommet n'équivaut pas à la fin du monde à brève échéance, parce que ce sommet, il n'en sortira rien, ou quasiment rien.
Résumons : Pour des raisons différentes, la Chine et les États-Unis ne concéderont presque rien ; la Chine parce qu'elle a profité à plein des délocalisations d'industries émettrices de CO
Au fait, pourquoi une telle différence entre Europe et États-Unis en ce qui concerne le prix à payer électoral de ces mesures ? La réponse est à deux tranchants, il me semble. D'une part, l'idée d'une limitation de la consommation est totalement étrangère à la culture américaine ; une telle limitation est perçue comme un danger majeur pour l'emploi, et donc pour le niveau de vie général de la population. De l'autre côté, les Européens sont plus sensibles aux questions environnementales mais parfaitement aveugles à ce coût économique - qui me semble certain mais dont personne ne parle. Il me semble que c'est voulu : en jouant notamment sur l'écart de perception entre niveau européen et niveau national (quand quelque chose ne va pas, c'est toujours la faute de l'Europe) et à grand coup de rhétorique, on fait totalement disparaitre la question. Sûrement une bonne méthode si l'on veut faire avancer la cause, mais est-ce tout à fait honnête ?
Pour finir, une question : un accord qui n'inclurait pas les deux plus grands pollueurs (USA et Chine) vaudrait-il la peine d'être signé par les européens ? D'un point de vue environnemental, ça ne rimerait pas à grand chose ; du point de vue économique, ce serait accepter des contraintes qui ne s'appliquent pas à nos principaux concurrents ; est-ce bien raisonnable ? Ceci dit, compte tenu de l'état de l'opinion européenne, ce n'est pas impossible que cela se produise quand même, que ça serve à quelque chose ou non. Et dans ce cas se contentera d'envoyer encore plus d'usines en Chine...
Bref : s'il l'on croit vraiment que seul un accord à Copenhague peut sauver la planète (et après tout c'est ce qu'on entend un peu partout), on peut se mettre à désespérer. L'autre solution, c'est de se mettre le pus vite possible à croire différemment !
Le Plume vous salue bien.
Boitier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100.
John Corrigliano, symphonie n°3 Circus Maximus pour grand orchestre d'harmonie (2004).
1 commentaire:
je me permettrais juste un petit commentaire de la photo, toute jolie, d'ailleurs : tiens, c'est marrant, plus je me balade, plus je me rend compte que les maisons colorées de toutes les couleurs, on en voit partout en Europe (et pas seulement en Italie, comme je le croyais dans ma jeunesse où je n'avais vu que Venise). partout en Europe, sauf en France, bien entendu (à part en Alsace, mais c'est un cas particulier).
Tant mieux, dans un sens, on en profite d'autant plus lors des voyages.
(pour le reste, avec le temps de ce jour, qu'on ne me parle plus jamais de réchauffement climatique:p quoi, j'exagère ? oui, promis, je trierai quand même mes ordures et ferai quand même attention à ne pas surchauffer)
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