Aujourd'hui, comme prévu, pas grand chose : à moitié malade de toute façon, je n'étais bon qu'à ça. Et du coup, je me suis lancé dans un projet dont le caractère passionnant n'échappera à personne : la numérisation et le rangement de mes négatifs au format 110.
Le format 110, c'était ces cartouches à deux bobines lancé par Kodak dans les années 70, utilisées par les appareils photo de poche, type Instamatic ou Agfamatic. Format dont on dira généreusement qu'il privilégiait la compacité sur la qualité de l'image : les images faisaient environ 13×17mm sur le négatif - le quart du'un 24×36 en taille, et donc en qualité.
Une image au format 110, brut de scan. Photo prise au Sept Iles, juin 1992.
L'origine de ce projet : j'étais tombé l'autre jour (alors que je cherchais des informations sur le format 110 pour d'autres raisons) sur une entrée de blog s'interrogeant sur ce qu'on pouvait faire avec ces fameux négatifs : il est encore possible de les faire développer, nettement plus délicat de les faire tirer. j'avais suggéré l'usage d'un scanner à plat pour les numériser ; je me devais donc de valider la solution...
Résumons les données du problème. Un négatif « classique », au format 135, fait 35mm de large, pour 24mm d'image - à cause du crantage totalement superflu pour l'usage photographique, souvenir du fait qu'il s'agit d'abord d'une pellicule de cinéma. Le format 110 fait 16mm de haut, pour 12 ou 13mm d'image. Comme la plupart des scanners à plat, mon Canon LiDE 80 était livré avec un kit de numérisation des négatifs : un cache en plastique de la taille d'une bande de négatif et un dispositif de rétro-éclairage que l'on dispose sur le cache à l'emplacement de l'image à numériser. Le négatif 110 « nage » donc largement dans le cache... J'ai donc fini par découper une bande en papier à dessin d'1cm de large pour assurer l'alignement du négatif sur le cache : c'est ce que l'on voit ici au dessus de l'image (dont la taille originale est donc de 35mm environ). Après quelques tentatives, deux petites marques au crayon pour donner le bon positionnement des cran du négatif (on les apperçoit par transparence). Et vogue la galère...
Résultat des courses : d'abord, les images produites sont plutôt meilleures que les tirages papier bon marché que j'avais faits faire à l'époque - tout en restant très médiocres : comme disent nos amis anglophones, you can't shine shit. Ensuite, on se rend compte que l'on a nettement plus d'image que ce que l'on croyait : la photo déborde du format prévu et apparaît partiellement masquée, voire dans des encoches qu'on ne s'explique pas. Quel drôle de format, décidément.
Du coup, j'en ai profité pour ranger ces négatifs avec tous les autres, dans un classeur Panodia. À ceci prêt qu'en rusant un peu, j'ai pu mettre les quatre pellicule 24 poses que j'avais en stock sur une seule feuille de classeur, prévue pour une pellicule 24×36...
Autre avantage de la manip' : tout ça était extrêmement reposant. Ça tombe bien, j'avais un besoin urgent de repos.
Le Plume vous salue bien.
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