Une fois n'est pas coutume : nous avons été visiter une exposition dans un musée, si si. C'est suffisamment rare pour être noté. Il faut dire qu'à dix minutes en scooter, ça n'est pas une grande expédition...
Il s'agissait de l'expo « De Superman au Chat du rabin », au musée d'art et d'histoire du judaïsme. Chouette petite expo, d'ailleurs - surtout ce qui concerne sa partie américaine, des premiers Comics des années 1920 à l'underground des années soixante et soixante-dix. Où je retrouvais une « vieille connaissance » : Robert Crumb, un classique du genre.
Robert Crumb, autoportait, craie sur tableau noir de mon lycée angoumoisin, janvier 1986.
Il était venu en effet dans notre classe d'Angoulême, à l'invitation de nos profs d'arts plastiques, faire une causerie pour les élèves et les enseignants, à l'occasion d'une édition du festival qui lui consacrait une expo déjantée au possible...
Pour revenir à l'expo dont il était question ici, beaucoup plus sage, on peut regretter qu'elle ne parle de bande dessinée française que fort récente. Il me semble pourtant que l'influence de la culture juive (puisque c'était le propos de l'expo) sur la bande dessinée française des années 1970, en particulier la BD d'humour, est tout sauf négligeable. Du coup, la BD européenne fait un peu pièce rapportée, au bout de la dernière salle de l'expo, avec quelques planches de Pratt (très peu) et des vitrines consacrées au travail de Joann Sfar - qui avait certes toute sa place, mais il n'y a pas que lui... À l'inverse, moyennant de développer un tout petit peu la salle consacrée à Mad Magazine, par exemple, on aurait pu avoir une très bonne expo consacrée entièrement à la bande dessinée américaine, vue pour une fois dans sa totalité, de Superman à Spiegelman.
Ceci dit, l'expo vaut cent fois la peine d'être vue.
Le Plume vous salue bien.
2 commentaires:
Robert Crumb vit dans mon village, Sauve. c'est un homme discret et charmant.
ah, je savais qu'il avais habité dans le Sud de la France avec sa femme et sa fille (c'est dans les Dirty Laundry Comics), mais je ne savais pas si c'était toujours le cas.
Un homme discret et charmant: c'est en effet l'effet qu'il nous avait fait. Si tu le croise à l'occase, transmets lui le bonjour d'un lycéen d'il y a vingt ans, lecteur fidèle depuis!
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