09 décembre 2007

Saint-Lazare

De Saint-Lazare viennent je crois mes premiers souvenirs ferroviaires. J'ai habité au Havre jusque vers mes 6-7 ans ; on prenait le train pour venir voir la famille à Paris.

Je me souviens (très vaguement) des contrôleurs à l'entrée des quais ; qu'un jour de grosse chaleur, le train du retour s'ébranlant en direction de Rouen et du Havre, j'avais demandé à un voyageur africain qui était en face de nous dans le compartiment s'il faisait aussi chaud que ça, chez lui - c'était avant les voitures Corail climatisées.


Un isolateur vu de la place de l'Europe

Après ça, on a déménagé. Notre gare, c'était à présent Montparnasse ; pour aller chez ma tante, à République, il fallait changer à Réaumur-Sébastopol. Depuis ce temps, je ne crois pas avoir utilisé la gare Saint-Lazare plus de quatre ou cinq fois. Un retour d'Irlande via Le Havre, étudiant fauché comme les blés ; un aller pour Lisieux, rendre visite à une copine qui enseignait au collège de Pont-Audemer ; quelques très rares trajets de banlieue.

Le fait inutile du jour : la gare Saint-Lazare ne tire pas son nom des destinations qu'elle dessert (heureusement !), ni du quartier où elle se trouve mais, tout simplement, de la rue qui longe sa vaste façade, rue qui conduit à l'ancien enclos Saint-Lazare, quelques kilomètres plus à l'est.

Sur les terres de cet ancien enclos conventuel est bâtie la gare du Nord. Qui aurait donc légitimement pu s'appeler gare Saint-Lazare, elle aussi, mais ça n'aurait pas beaucoup aidé les voyageurs. Surtout qu'il y a eu jadis des trains allant de la gare Saint-Lazare à la gare du Nord, via Asnières, Colombes, Argenteuil, Sannois, Ermont, Enghien Épinay et Saint-Denis. C'est en tout cas ce que m'apprend une source irréfutable : le Ve chant de L'idée fixe du Savant Cosinus, récit illustré publié par le Sieur Christophe à partir de 1893.

Le Plume vous salue bien.

Aucun commentaire: