07 décembre 2008

Variations, 4 : à l'ancienne

Je reprends mes variations sur un immeuble parisien, que j'avais un peu délaissé ces derniers temps. C'est que mon congé forcé m'a enfin laissé le temps de numériser le dernier rouleau pris avec le YashicaMat : autant le format 135 (24×36mm), je le fais numériser par le labo, autant les larges bandes du 120 se numérisent facilement avec un bon scanner à plat.

Du coup, je vous ai laissé la teinte produite (un peu aléatoirement) par le scan : l'expérience montre que les résultats sont plutôt meilleurs en numérisant comme de la couleur et en convertissant en niveaux de gris par la suite. Ce que je n'ai donc pas fait. Voilà donc une photo carrée, puisque c'est du 6×6, d'un immeuble pas vraiment au carré...


Passage des récollets, 9 octobre 2008.

J'ai pris pas mal d'autres photos de cet immeuble cet après-midi, de loin ou de tout près : la suite donc dès que les films en question auront été terminés et développés.

Question musique, je vous propose (enfin, je vous suggère : télécharger des bouts de CD sur le blog poserait quelques problèmes légaux, et en plus j'ai horreur des sites web qui font du bruit) un compositeur pas forcément très connu : Carl Philip Emmanuel Bach, l'un des innombrables enfants de Johannes Sebastian.

Il est une sorte de chaînon manquant entre le « baroque » de son père (ou de Telemann, Vivaldi, Buxtehude et tutti quanti) et le classicisme de Mozart ou Haydn. En particulier, il utilise encore pour ses sonates la notion de basse continue (puisque je sais depuis peu ce que c'est, vous allez y avoir droit) : le compositeur écrit la partition complète de l'instrument solo et une simple ligne mélodique pour l'accompagnement ; les musiciens savaient ajouter ce qu'il fallait, en fonction de leur instrument, pour produire le résultat escompté. Quel instrument, d'ailleurs ? Le plus souvent, un clavecin accompagné d'un violoncelle ou d'une viole de gambe pour renforcer un peu les basses. Mais ça peut être tout ce qu'on veut. Avec le classicisme, c'est fini : toutes les notes sont écrites pour chaque instrument ; on joue tout ce qui est écrit et seulement ce qui est écrit.

La raison de la présence ici de ce Monsieur : sa sonate pour hautbois et basse continue en sol mineur, dont j'ai une interprétation pour hautbois et orgue (après tout, pourquoi pas ?) par Michel Giboureau et André Isoir, qui commence par un allegro plutôt sautillant et assez classique, mais qui se termine par thème, variations et da capo, sur un ton plutôt nostalgique qui va bien à la photo du jour.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : vous en dites quoi, de mes petites boites à info (musicale et photographique) que je me suis inventées hier ? La petite portée est un bout d'un autographe de Papa Bach, d'ailleurs.

Une note à lire en écoutant : sonate pour hautbois et basse continue en sol mineur WqW 135 de C.P.E. Bach

Appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)

Résumé des épisodes précédents :

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