12 septembre 2010

Voyage (presque) immobile

Une vieille blague, attribuée à Alphonse Allais je crois :

- Quelle est la différence entre un train et une gare ?
- ?...
- La gare demeure mais ne se rend point.

Quand on a la chance d'avoir avec soi un petit bout de chou doté d'une insatiable curiosité, regarder les trains passer est une activité digne d'un lointain voyage. Une fois trouvé un point de vue depuis le pont de la rue Lafayette offrant un beau panorama sur les quais de la gare de l'Est, il n'était plus question de bouger jusqu'à ce qu'il soit largement l'heure du dîner.


Gare de l'Est vue de la rue Lafayette en fin d'après-midi.

Les ICE allemands qui se dandinent avant le départ pour tester le système de pendulation ; les bonnes vieilles CC72000 repeintes en violet, pour faire plus «, vert » semble-t-il (mais ce sont toujours les plus puissantes des locomotives diesel en service commercial) ; des TGV de plusieurs générations ; de nouvelles rames banlieue aux couleurs éclatantes... À vrai dire, c'était une activité qui convenait tout autant au papa qu'au fiston.

Côté musique : j'ai commandé le dernier opus d'un des maîtres du minimalisme, Steve Reich. Les premières commandes bénéficiaient, en plus du CD, d'une partition dédicacée et des fichiers MP3 correspondant à l'album. Difficile de résister. Disque et partition sont partis de New York il y a quelques jours, et je devrais avoir les MP3 le jour de la sortie officielle de l'album, mardi prochain. En attendant, je peux toujours réécouter Desert Music, ou encore, puisqu'on est sur des thèmes ferroviaires, Different Trains..

Le Plume vous salue bien.

Steve Reich, Different Trains, III. America - After the War.

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