Le temps est gris, les éclaircies fugaces ; un peu partout, les terrasses des cafés sont rangées, au Palais-Royal comme ailleurs.
Palais-Royal, galerie Montpensier, 8 novembre 2008.
Le Palais-Royal était Palais-Cardinal lorsque Richelieu l'a fait construire, tout près du Louvre ; le roi en a hérité ; il devient par la suite la propriété des Orléans - et à ce titre un foyer d'agitation contre l'absolutisme à la fin de l'Ancien Régime. C'est aussi un lieu très parisien : à la foi beau et légèrement inhospitalier... Un havre de paix cependant face à la frénésie touristique de la cours du Louvre.
Journée compliquée demain : outre la journée de travail, il faut gérer la nounou, et une assemblée générale de l'équipe de recherche à laquelle je suis rattaché, pour ma thèse qui n'avance guère. Sans compter qu'il faudra bien trouver moyen de passer à la permanence du parti, pour voter. Car, rappelons-le, demain, je vote Titine, et j'appelle à voter Titine. Ah, mais !
Le Plume vous salue bien.
Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.
7 commentaires:
Mon cher Plume, je ne suis militant d'aucun parti politique, mais par contre très intéressé par tout çà, et donc souvent par tes remarques. Je me permets tout de même de relever 2 choses sur tes dernières réflexions avec lesquelles je suis en désaccord;
1 - sur le quiquennat : Jospin a eu le courage de le mettre en place et ainsi de mettre fin à la période la plus calamituese de la 5eme république, c'est à dire des cohabitations en série. je suis convaincu qu'il faut une majorité au pouvoir (assemblée + président) cohérente, même si ce n'est pas celle pour qui tu votes, plutôt que subir à nouveau ce que nous avons vécu. En cette période de grave crise, je n'ose imaginer la faible réactivité !
2 - sur les 35 heures, je crois que Martine Aubry a fait bien plus que ne pas avoir évalué la résistance du patronnat. Elle a aussi été aveugle sur l'impact sur les domaines en mal de main d'oeuvre (désorganisation du secteur hospitalier jamais traité par elle), de n'avoir jamais traité convenablement les PME premiers recruteurs de ce pays (réforme jamais appliquée), et enfin de s'être rendu compte un peu tard qu'il y a dans ce pays 5 millions de fonctionnaires et qu'il fallait donner l'exemple et payer. Non, je crois qu'elle a bâclé tout simplement cette réforme en la transformant en réforme idéologique. Je me souviens très bien des affiches dans le métro qui ne faisaient plus aucune allusion à la création d'emplois, mais aux avantages d'avoir plus de temps pour soi ..., et c'est pour quoi je lui ferais une confiance plus que modérée.
je suis en bonne partie d'accord avec toi. Mais pas entièrement évidemment...
En particulier, sur le quinquennat: il se trouve que l'on a deux élections séparées, la présidentielle et les législatives. Dans la configuration actuelle (présidentielle en mai, législatives en juin) on fausse la sincérité du scrutin législatifs puisque l'électeur est nécessairement influencé par le résultat du scrutin précédent... Ces élections deviennent donc une vaste plaisanterie, alors que la représentation nationale est la base de la démocratie.
Pour ma part, si l'on considère qu'il est indispensable que le président de la république et le parlement soient du même bord, im me semble qu'il n'y a qu'une solution logique: revenir sur l'amendement de 1962 introduisant dans la constitution de la 5eme république l'élection du président au suffrage universel direct et le faire désigner par l'assemblée...
Sur les 35h, je suis d'accord avec toi. En plus de ça, au bout du compte, là où la réforme a été appliquée, les cadres ont eu des jours de RTT pour aller dans leur résidence secondaire, et les ouvriers quasiment rien, et les heures sup' en moins...
Ca lui a couté son siège de député en 2002, à la Martine, dans une circonscription à nette majorité ouvrière. A l'époque, cette défaite-là ne m'avais pas fait pleurer, je dois dire. Ce que je crois, par contre, c'est que ces erreurs, elle les a comprises. Mais je peux me tromper.
De toute façon, j'attends des leaders politiques qu'ils réfléchissent à des problèmes politiques, pas qu'ils ne jouent que sur le pathos et le cœur des foules. Je n'ai donc pas tellement le choix.
a mon avis, ce qu'il faut surtout eviter, c'est l'autre allumée de segolene Royal qui, à part faire la mystique en djellabah bleue en concert au Zenith en fumant visiblement de la bonne, euh ben, elle a fiché un sacré bazar au PS qui n'est plus obnubilé que par un seul objectif, du coup: s'en debarrasser!!! dejà que c'etait pas la joie.. Perso, je n'ai encore pas compris comment les militants ont pu la propulser comme representante pour les presidentielles.
Je n'ose meme pas imaginer comment elle aurait géré la crise actuelle si elle avait été elue...
civ: "Perso, je n'ai encore pas compris comment les militants ont pu la propulser comme representante pour les presidentielles."
--> tu oublies le coup des militants à 20€...
(mais ne crions pas victoire; si elle passe ce soir, on est super mal.)
comment ça, les militants à 20€?? elle a baissé le coût des cotisations pour qu'ils votent piur elle???
elle est pire que ce que je croyais, alors!!!
c'est un tout petit peu plus compliqué que ça: au sommet de la vague médiatique en faveur de la candidature de Ségolène (au printemps 2006), a été lancé à l'initiative notamment de François Rebsamen une campagne d'adhésions au parti, avec une cotisation initiale limitée à 20€ "pour faire venir au P.S. une nouvelle génération d'adhérents", etc. En fait, et comme l'escomptait Rebsamen, ces nouveaux adhérents ont essentiellement adhéré pour voter Ségolène à la primaire de l'automne... Je connais quelques personnes qui ont fait la démarche inverse, mais ça n'a pas suffi.
Il n'y a pas eu de statistiques publiées sur la pérennité de ces adhésions, les cotisations ultérieures étant selon le barème normal. Le deuxième tour de ce soir nous le dira!
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