Aujourd'hui, après ue bonne nuit de someil (pour une fois qu'on a vraiment une journée de 25 heures !) et un petit déjeuner du même métal, direction de Pijp, l'autre bout du centre-ville. Non sans craquer pour une location de bicyclette, après dix mintes passées à essayer de comprendre le plan des bus et tramways de la ville - clairement conçu par les loueurs de bicyclettes, c'est évident.
Pourquoi cette grande traversée, après avoir galéré comme des perdus pour aller à l'autre autre bout de la ville hier (Plantage, au Nord-Est) ? Pour visiter le Joods historisch museum, musée d'histoire du judaïsme, qui occupe un ancien complexe de quatre synagogues au coœur de l'ancien quartier juif.
Derrière le café du JHM, une église, dédiée à Aaron et Moïse. De Pijp, ce midi.
Quartier et non ghetto : si les comunautés juives s'y sont regroupées, elles n'y ont jamais été astreintes à résidence. Les communautés : au XVIe et XVIIe siècles, l'inquisition bat son plein au Portugal : l'importante communauté juive sépharade qui y subsistait est contrainte de fuir ; elle est reçoit bon accueil à Amsterdam. Du coup, des membres des communautés ashkhenazes des pays germaniques ou slaves les y rejoignent, victimes eux aussi d'un regain de persécution, aussi bien dans les régions protestantes que catholiques ou orthodoxes. Le judaïsme hollandais (principalement amstellodamois) est marqué par cette rencontre entre les deux grandes familles du judaïsme, celle qui parle yiddish et celle qui parle ladino.
Pourquoi les Juifs, alors pourchassés dans toute l'Europe, sont-ils accueillis sans hostilité ici ? Le protestantisme n'explique rien, il n'y a qu'à considérer Luther lui-même pour s'en rendre compte. Sans doute que, tout simplement, on ne voyait pas de raison de s'y opposer. C'était plutôt bon pour les affaires, après tout, et on n'avait rien à leur reprocher en particulier, même si on désapprouvait leur religion en général.
C'est bien Amsterdam, ça : pas besoin d'aimer le cannabis ou ses usagers pour en tolérer la consommation, idem pour la prostitution : ici, tant que l'ordre public est sauf, on laisse faire. On n'est pas obligé d'y aller, voilà tout. En France, par contre, on ne tolère quère que ce que l'on approuve, finalement...
En attendant, la tolérance néerlandaise a produit Spinoza. Ça n'est pas rien.
Le Plume vous salue bien.
3 commentaires:
nous aussi on s'etait plantés dans Plantage!!! le pb avec le plan de la ville, c'est qd meme de memoriser les noms à rallonge...
ouais mais on l'a quand même visité, le scheepvaartsmuseum, ah, mais, on en me la fait pas à moi! ;)
(Ceci cit, il y a pas: j'aime mieux la ceinture de canaux ouest et le Jordaan. Le centre et ses enseignes franchisées en série, c'est pas pour moi...)
ouich.
T'as entièrement raison.
j'ai rien à ajouter à ton speech sur la tolérance mais comme je suis partisane de la légalisation de la prostitution, je dis ouich.
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