19 novembre 2007

La plus bath

James Watt est l'inventeur de... hum, de quoi au juste ? Disons : de différents dispositifs permettant à la machine à vapeur, inventée une cinquantaine d'année auparavant, de devenir une source d'énergie fiable, régulière et économiquement intéressante. Il est aussi l'inventeur d'une politique de facturation de ses inventions largement aussi innovante que les inventions elles-même, mais ceci est une autre histoire.

James Watt a droit à sa rue parisienne, c'est bien le moins. Cette rue ne se trouve pas à Chaillot, où fut installée une des toutes premières machines à vapeur utilisant ses procédés de ce côté de la Manche - où elle fut également pour la première fois copiée, par les entreprenants frères Périer. Non : entre le bas de la rue Cantagrel et la Seine, elle franchissait par un tunnel les voies du chemin de fer d'Orléans avant de resurgir tout près de l'usine d'air comprimé, pour arriver finalement au quai d'Ivry. Elle se trouve donc maintenant en plein dans les chantiers de la Zac Rive gauche, et l'avenue de France s'apprête à en recouvrir un des rares tronçons à l'air libre.


Rue Watt, au niveau du chantier de l'avenue de France, vendredi dernier, 14h.

Tout ça fait de la rue Watt un coin rêvé pour la photo - en tout cas pour mon style de photos. D'ailleurs, ce fameux tunnel avait pointé le bout de ses solives sur ces pages, il y a pas loin d'un an. Et je persiste et signe avec Boris Vian : la rue Watt, c'est la plus bath.

Le Plume vous salue bien.

[appareil Yashica Mat 124G, film Ilford HP5+]

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