14 mars 2006

Dans la ville

Comme une majorité d'humains aujourd'hui, je vis en ville. D'ailleurs, j'ai toujours vécu en ville : grande ville portuaire, sous-préfecture de 18 000 habitants, ville moyenne de 50 000 habitants, métropole régionale et universitaire, et maintenant Paris - tout ça, ce sont des villes. Et franchement, je n'imagine pas sérieusement de vivre ailleurs, autrement que pour des vacances éventuellement prolongées.


Porte de Charenton, dimanche dernier, 17h48.

Je suis donc un urbain - pas forcément un parisien, même si à présent je suis ça. Ce qui veut dire que quand je sors de chez moi, je m'attend à ce qu'il y ait de l'humain tout autour. Enfin, de l'humain... toute la campagne européenne est elle aussi le résultat de plusieurs siècles d'occupation humaine ; je veux dire qu'il y a des gens. Trop de gens, parfois, ou un peu trop près ; d'ailleurs, je ne prend pratiquement plus les transports en commun, ça me fiche le bourdon. Deux roues, avec ou sans moteur, c'est parfait pour moi.

La ville, c'est plein d'humains dans un même lieu qui ont chacuns leurs petits itinéraires à eux, en essayant d'éviter les collisions tout en ayant des contacts. Un des trucs que j'aime bien, avec le GPS, c'est de télécharger mes trajets et de les voir sur une carte. Si on pouvait faire ça avec tous les habitants d'une ville pour une journée, on obtiendrait un fouillis indescriptible et incompréhensible de traits ; pourtant, chaque tracé pris individuellement avait ses raisons pour suivre ce trajet là.

Ce fouillis de trajectoires, c'est sans doute ça qui fait la ville. Non ?

Le Plume vous salue bien.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

pour moi la ville c'est pouvoir aller au cinoche!

Le Plume a dit…

moi c'est plutôt: ce dire qu'on pourrait y aller, et ne pas y aller! ;-)

daieuxetdailleurs a dit…

"Non, moi ce que je veux, c'est vivre à la campagne avec poules".

I'm joking.

Ah que n'as tu connu les joies de l'habitat ds une ville de 60 habitants. Que dis-je, un hameau. Fort sympathique, certes. Mais pesant parfois dans certaines tranches de vie.
L'espace peut être terriblement étouffant.

Anonyme a dit…

Sappholfaire>> ah oui alors! et la petite vile de 25.000 habitants pleine de ragots, entourée de campagnes habitées que par des gardiens de poules et vaches, qui se lavent dans la Loire encore dans les années 80, ça aussi, faut avoir connu! je ne renierai jamais mes racines... D'ailleurs, j'ai beau avoir vécu en ville, je me considère comme ayant vécu mon enfance à la campagne.

Anonyme a dit…

Longtemps je n'ai pas vécu en ville... mais déjà je me levais de bonne heure, dans ma lointaine banlieue où il y avait des poules et des moutons.

Le Plume a dit…

civetta: elle a quand même de la ressource, ta petite ville, si j'en juge par la place que prend un de ses autochtones dans les débats actuels!

madame plume: la banlieue, c'est la ville, sauf qu'il faut prendre le train ou le bus pour "aller en ville".

sappholfaire: my point exactly. est-ce pour compenser que tu as pris l'habitude de vivre non pas dans une, mais dans deux villes ces dernières années? ;-)

daieuxetdailleurs a dit…

ou l'habitude de changer de lieu de vie tous les 3 ans, qui maintenant (à prononcer main'nant) s'est transformée en abonnement sncf, carapace sur le dos :o)