À la manifestation parisienne d'aujourd'hui, j'étais le dernier des manifestants. Vraiment le dernier - derrière moi, CRS et balayeuses, et c'est tout. 699.999 gugusses devant moi, c'est tout de même quelque chose !
Non que je sois un fan des queues de cortège, évidemment. Seulements, nos chers dirigeants des fédérations franciliennes avaient jugé bon de nous donner rendez-vous très en aval du point de départ pour nous faire défiler complètement en dernier. Brillant. On a passé l'après-midi à regarder passer la manif', pour ne démarrer qu'après 18h30... On était abrité de la pluie par les rails du métro, mais tout de même... Nos V.I.P. se sont contentés de faire une apparition (« Ah, c'est bien, il y a du monde, bravo... Je dois m'absenter, je reviendrai peut-être tout à l'heure » - yeah, right!), à l'exception du brave Huchon, qui a patienté une bonne partie de l'après-midi avec nous. Il va y avoir des comptes à régler, je ne vous dit que ça.
Mais bon, ceux d'entre nous qui avaient tenu le coup jusque là (les autres étaient partis avec syndicats et associations) ont défilé vaillament jusqu'à Bastille, où nous avons décidé de ne pas prendre de risques dans les ambiances facilement tendues de fins de manifs. Ce qui ne m'a pas empêché de continuer à pied le long du parcours - somme toute, c'était mon chemin.
Histoire de faire oublier le mal au pied et la goutte au nez, lumière de fin de journée superbe sur les rues de Paris. Et comme je n'avais pas mon appareil photo avec moi (j'y tiens, à la bébête), c'est une lumière de ce type que je vous offre en illustration.
Coucher de soleil rue des Écoles, 13 septembre 2005.
Place de la République, passage un peu difficile - au moment d'une accalmie semble-t-il. Pas vu de « pluie continue de projectiles » en tout cas. Ça tombe bien, je n'étais pas équipé pour ce genre de pluie.
Pendant ce temps, à l'assemblée, Villepin continue à se barrer lui même toute issue. Quel talent. Quant au président de la république, je crains fort qu'il soit rattrapé par l'âge. Fatigué et vieilli, comme disait l'autre. À ce stade, je ne serais pas surpris que le problème soit médicalement qualifiable. Bah, le lâchage par son camp s'accélère, ça ne tiendra pas longtemps comme ça.
Après toutes ces péripéties, une bière entre amis, un dîner tranquille à deux - et maintenant, dodo !
Le Plume vous salue bien.
9 commentaires:
moi, j'etais pas en etat (j'allais qd meme pas defiler avec ma minerve...), mais j'ai vu de loin le Pont des Catalans plein a craquer (j'espere qu'ils l'ont conçus pour supporter des foules), c'etait impressionnant. Va falloir qu'il arrete de jouer au con, le Villepin, là... Parce que nous, on n'a toujours pas fait un cours depuis un mois et demi, maintenant..
tiens, voilà le bridge of the catalans.... ça m'a l'air solide!!
Allez, le conseil constitutionnel va nous arranger ça ni vu ni connu demain.
Plus de monde à Nantes qu'en mai 68, moins que pour la défense de l'école libre en 83 (où les 5 départements bretons avaient afflués sur Nantes)
Et pas moi et pas moi et pas moi... c'était le coup à rester alitée pendant une semaine
moi les mouvements de foule, c'est vraiment pas mon truc (demande à LN, la foule à Sienne, ce que ça me fait!!! :))
une bien belle journée malgré tout
civ: la fois où elle a pratiquement dû te ramener jusqu'à Pise dans une brouette? ;-)
mae: ouaip, une ou deux averses, mais on était en train de faire le pied de grue sous les rails du métro n°5, donc même pas mal.
saf (j'abrège désolé :-D): si j'en crois le coin-coin du jour, un rejet très partiel par le conseil constitutionnel pourrait être le prétexte à une nouvelle délibération de l'assemblée. Mais d'un autre côté Mazeau déclarait à tout vent qu'il en avait marre de réparer les conneries de l'assemblée...
civ (bis): à vue de nez, le parement de brique des arches cache des arcs en ferraille. Va savoir dans quel état ils sont!
Pas de coin coin ds le tabac du coin, juste des vieux papiers brouillons. Même Ouest France n'est pas en kiosque.
LA REPONSE EST LA !!!!
"15h30 - Paris Dominique de Villepin commet un énorme lapsus devant les députés en disant attendre la "démission" du Conseil constitutionnel sur le contrat première embauche (CPE)."
(Nouvel Obs)
rien a voir: de Gaulle, c'est bien une particule, apparemment: Charles de Gaulle.. allez allez, va t'excuser platement chez Florent!! :)
en tout cas, je sais plus ki ka raison, moi
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