(Les lecteurs de Tolkien reconnaîtrons la quasi-citation.)
Donc voilà : Mazeaud l'avait dit, il ne sortirait pas Chirac de ce merdier là. Et maintenant ? Vouloir lancer un « nouveau Grenelle » le jour même où l'on envoie les syndicats se faire mettre, ce serait totalement absurde. Un Villepin peut y croire, qui n'a jamais été élu à rien, mais il doit bien y avoir quelqu'un au Château qui a un minimum la tête sur les épaules. Bernadette ? Claude ? Faites quelque chose, quelqu'un !
Lors des vraies négociations de Grenelle, en 68, Chirac, qui était chargé des négociations pour son Pompon de patron, portait en permanence un revolver dans son veston. Là, vu le nombre d'interlocuteurs qu'il peut espérer, il peut laisser le Colt là où il est, au fond du tiroir, derrière les caleçons longs.
À propos de Colt, et pour changer de sujet, nous voilà revenu à la première des méga-séries télévisées qui sont, pour le moment, le seul phénomène culturel nouveau de ce XXIème siècle qui patine au démarrage : The Sopranos, que nous avions découvert il y a près de cinq ans sur un vieux magnétoscope, lors de mon premier séjour aux États-Unis, à Concord, Massachusetts - pas si loin que ça du New Jersey, en kilomètres, mais si loin à tous autres égards.
Un aigle solitaire survole les pelouses arborées de la Concord Academy, Massachusetts, juillet 2001.
Depuis, il y a eu 24, il y a eu The West Wing, il y a eu Desperate Housewives, il y a eu Lost - toutes basées sur le même principe, un petit groupe de personnages récurrents (entre la demi-douzaine et la douzaine), dont une figure de proue. Leurs interactions, leurs coups de gueules, leurs amours - au sein de ce cercle inéluctable et dont on ne sort que les pieds devant. Et ça fonctionne.
Ce qui, pour le coup, n'a rien à voir avec ce que j'évoquais au début.
Le Plume vous salue bien.
8 commentaires:
c'est vrai qu'on commence serieusement à se dire: mais y a t-il un pilote dans l'avion? Vu de l'exterieur, on se croirait dans les studios d'Hollywood: tu sais, Villepin &Co, dans la calèche de western, avec les Indiens qui attaquent au fond, mais les Indiens et les montagnes, c'est pas des vrais, c'est un décor artificiel. Ben ils donnent la meme impression de decalage....
Mais que nous reserve le Chi pas Guevara pour ce soir?? suspense!!!
bah voilà, tu as la réponse: du n'importe nawak complet. Aterrant.
et en plus, on l'entendait deux fois!!!
en meme temps, sans vouloir jouer les trouble-fetes, quand on est recruté MCF, on a un an pour faire ses preuves et on peut ne pas etre titularisé.. C'est pareil pour un jeune prof qui debute: d'ailleurs c'est arrivé a deux de nos etudiants, ils ont refait leur stage. Alors, ce delai d'un an, moi ça me choque largement moins que les 2 ans. C'est quand meme plus jouable, non? Et puis cette histoire de vouloir absolument pouvoir s'acheter un appart a 18 ans, faut pas pousser.. ça n'a rien a voir avec le CPE.
enfin, je sais pas, moi, je reflechis, et je ne suis plus tres sure que le retrait total soit LA solution. En tout cas, ça n'en offre aucune autre contre le chômage des jeunes, ça, c'est sûr.
Bah oui, mais pendant cette année-là, on ne peux pas te virer sans justification. Si d'aventure on décidait de ne pas valider le stage, il faudrait faire un rapport circonstancié à cet effet... Là, c'est rien du tout, "vous êtes virés", ça suffit. Ou: dans la version qui sera peut-être un jour amendée, "t'es viré, viens prendre un café, je te donnerai oralement une raison bidon, de toute façon tu ne pourras pas la contester en justice".
De toute façon, multiplier les types de contrats en ciblant telle ou telle population ou telle ou telle catégorie d'entreprisene résout rien du tout; ça ne fait que multiplier les effets de seuil.
ça, c'est vrai. y a bien assez de seuils comme ça. La verité, c'est qu'on essaie de trouver des solutions aux effets secondaires de la mondialisation mal cadrée, et que ça retombe sous forme de mesures de ce type. Et mettre du typex, c'est pas une solution.
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