30 septembre 2008

Se ramassent à la pelle

En ce début d'automne, s'assoir sur un banc, à l'abri du crachin, et écouter tomber les banques...


New York, Wall Street, septembre 2004.

Sinon, dans la série « on en dit toujours trop », John McCain avait passé des jours à expliquer qu'il était pratiquement l'auteur de ce magnifique plan de sauvetage du système bancaire, auquel il n'avait d'ailleurs pratiquement rien apporté. Après le rejet de ce plan par la chambre des représentants, il a comme qui dirait un problème de comm'.

Le Plume vous salue bien.

29 septembre 2008

5769

Ce soir commence Rosh Hashana, le nouvel an juif. Bonne année 5769 à toutes et à tous.

La tradition, plutôt sympa, veut que l'on commence l'année en dégustant quelque chose de sucré pour que l'année soit douce. Pomme et miel pour tout le monde donc - en plus, les pommes, c'est de saison.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Yale Strom and Hot Pstromi, Mermelsteyn's Nign (trad./Yale Strom).

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, bague d'extension macro 19mm, flash AF200T en remplissage (-1ev)]

28 septembre 2008

Imprimer

Je parlais l'autre jour de notre visite d'un atelier de gravure et d'imprimerie d'art ; depuis, je me suis laissé distraire par l'actualité et par la couleur de la lumière en ces fins d'après-midi, et je n'ai pas poursuivi mon propos.


Presse d'imprimerie, atelier de gravure de la Villa-lavoir, Paris 10e.

Enfin, en guise de propos, je me contenterai d'image (mieux qu'un long discours comme chacun sait). Je soupçonne en effet mon adorable bambin de fils de m'avoir refilé son tout premier rhume, qu'il avait eu la semaine dernière, pile pour ses deux mois. C'est gentil à lui, mais du coup, je suis K.O., moi... Mais c'est promis, incessamment sous peu, je vous ferais part de mes profondes réflexions sur l'art d'imprimer. Si, si.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

27 septembre 2008

Jardins

Ce week-end à Paris, c'est la fête des jardins - nous l'avons appris par hasard en allant dans un jardin. La semaine dernière c'était les journées du patrimoine ; dans un mois il y aura le livre en fête, puis la fête de la science : il me semble urgent d'organiser au plus vite une journée festive du bleu de Gex.

Tiens, d'ailleurs, j'ai un mal fou à trouver du bleu de Gex. C'est bien la preuve.


Parc des Buttes-Chaumont, dimanche 14 septembre 2008.

Ceci dit, une fête des jardins, pourquoi pas : c'est l'occasion pour les jardiniers de la ville de mettre un peu en valeur leur travail et d'organiser des activités pour les enfants ; c'est plutôt sympa. L'occasion d'aller traîner du côté du coin potager du square Villemin, histoire de frimer en reconnaissant courgettes et artichauts en herbe. Avant d'aller prendre un petit vin blanc au bistrot du coin - il y avait pile la place pour la poussette, et pas de fumée dedans.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

26 septembre 2008

Vendredi, dredi

C'est le début de l'automne et la fin de la semaine. Il fait beau sur la ville, et sans doute ailleurs aussi. Ça va.


Canal Saint-Martin, samedi dernier.

Et faire des photos : j'aime bien en couleur, et j'aime bien en noir et blanc. J'espère que cet assortiment convient aussi à mes chers lecteurs.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

25 septembre 2008

La crise, la crise ?

Alors voilà, c'est officiel, c'est la crise. Même, notre présidenticule l'a confirmé, qui pour un ancien ministre des finance est un singulièrement mauvais professeur d'économie. Oui, ok, les parachutes dorés pour les PDG qui ont mis leur boîte dans le rouge, c'est ridicule, et ça montre qu'il y a quelque chose de pourri dans la gouvernance d'entreprise. Mais ça n'a rigoureusement rien à voir avec l'origine des secousses actuelles.


Place de la bourse, 31 août 2008.

Pourtant, ça n'est pas très compliqué : l'origine de la crise, c'est le mythe suivant lequel tout le monde doit être ou devenir propriétaire immobilier. Même ceux qui n'ont pas le plus petit début de commencement de capital à y investir.

Ça veut dire que l'on emprunte la totalité de ce capital. Au lieu de payer le loyer de son logement, on paye le loyer du prix de son logement, ce qui n'est pas forcément moins cher, surtout en période de faible inflation. Mais comme de surcroit on fait des remboursements, on se constitue petit à petit, si possible, ce capital que l'on n'avait pas. Soit. Mais observons que le mécanisme se base sur deux mythes collatéraux : que le revenu de l'emprunteur sera au minimum constant, et probablement croissant, durant la durée de l'emprunt ; que la valeur de revente du bien augmentera elle aussi du fait d'une courbe ascendante des prix de l'immobilier. Ce sont deux motivations évidentes pour l'emprunteur mais, surtout, ce sont des impératifs pour le prêteur : de la première hypothèse résulte que l'emprunteur restera solvable, sauf coup dur, rare donc assurable ; le deuxième garantit l'intégrité du capital avancé, puisque le bien immobilier en constitue un gage, que ce soit par le mécanisme des hypothèques chez nous ou des mortgage dans la tradition anglo-saxonne. Dans le pire des cas, le prêteur se retrouve propriétaire du bien acheté, et peut-être même a-t-il fait une plus value. Un monde parfait.

Sauf que, du coup, on a incité à emprunter des gens qui n'en avaient pas les moyens - afin d'aller vers le tous propriétaires que l'UMP nous chantait encore l'an passé. Et il a suffi d'un petit ralentissement économique dû aux coûts de l'énergie pour que tout se détraque, en un cercle vicieux d'insolvabilité, de saisies hypothécaires, de saturation du marché dans les compartiments immobiliers correspondants et donc de chute des cours - et, partant, d'évaporation d'un capital que les banques considéraient comme absolument sûr. D'où contraction du marché du crédit, augmentation des taux, et donc des cas d'insolvabilité pour les prêts à taux variables, et ainsi de suite.

Ce qui explique l'ampleur des dégâts : c'est que précisément, pour les banques les prêts, même subprime, n'étaient pas considérés comme un placement risqué puisque garanti par un bien immobilier. Et la manière dont une banque gère ses placements dépend intimement du risque associé. Les placements les plus sûrs, ce sont les fondations de l'édifice ; tout tassement de ce côté là entraine une paralysie de l'ensemble. Et ce d'autant que la crise financière des années 80, due, elle, à un surinvestissement sur des marchés à haut risque, avait conduit à imposer aux banques des rations entre leurs fonds « sûrs » et le reste de leur activité...

Bref, le fond de la crise, ce n'est pas les parachutes dorés ni un complot de gros messieurs en costume trois pièce ; c'est qu'on a encouragé les particuliers à investir un argent qu'il n'avait pas.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

24 septembre 2008

Bouteille à l'encre

Récupéré ce matin mon dernier rouleau noir et blanc ; j'en suis assez content. Et aussi de la pellicule couleur que j'avais fini samedi dernier, d'ailleurs. C'est l'occasion de signaler que, pour la première fois depuis l'invention des journées du patrimoine, nous avions fait dimanche une visite organisée dans ce cadre. Tout à fait par hasard : en promenant le petit Monsieur dans l'écharpe porte-bébé configurée en poche marsupiale, passés devant une affiche : un atelier de gravure et imprimerie d'art ouvrait ses portes au public.


Paillasse et encriers, atelier de gravure de la Villa-lavoir, Paris 10e.

L'encre noire, ça se prête bien à la photo noir et blanc. Et pour ça la pellicule Ilford HP5+, c'est encore ce qu'on a fait de mieux. Et un boîtier Pentax MX avec un objectif 50mm f:1.4, pour les photos d'intérieur sans flash, c'est plutôt pas mal. De toute façon, c'est ça que j'avais sur moi.

Pas sûr que mon cher fils, qui fêtait aujourd'hui ses deux mois, retienne grand chose de cette visite. Bah, il suffira de la refaire de temps à autre.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

23 septembre 2008

(sans paroles)


Canal Saint-Martin, 6 septembre.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

22 septembre 2008

Lundi boulot

Ce n'est pas parce qu'on a une efficacité proche de zéro qu'un jour de boulot n'est pas un jour de boulot. Donc, là, c'en était un. Avec des câbles partout, puisque tel est mon emploi.


Ancienne ferme télécom, UFR médicale, site Villemin, 17 juin dernier.

Sur cette photo, c'est l'ancien système de câblage, utilisé par les téléphonistes jusque dans les années 1980. La continuité électrique est assurée en insérant les fils dans des petites barrettes, soit avec un instrument spécial, soit en se bousillant les doigts. Je l'avais surtout prise pour tester mon dernier flash - enfin, c'était le dernier à l'époque, c'est l'avant-dernier maintenant : l'impressionnant Pentax AF400T ; il en sera question un de ces jours dans la rubrique Photomatos.

La pellicule dont il s'agit, pour ceux qui connaissent mon système de cotation, c'était la 2008 PX4? Vous serez donc ravis d'apprendre que les pellicules 2008 PX5 (une Ilford HP5+) et 2008 PZ3 (Fuji Pro400H) sont actuellement au labo, retour demain soir ou mercredi matin.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7, flash Pentax AF400T]

21 septembre 2008

Dimanche blog

Trois entrées pour le prix d'une aujourd'hui : côté « Cartes sur table », je continue ma série Les ingrédients d'une cartes, petit abrégé de cartographie de la part d'un amateur même pas particulièrement éclairé. Et du côté de « Photomatos », je continue mon petit inventaire : il s'agit aujourd'hui du YashicaMat 124G, mon premier moyen format. Et comme il se doit, j'illustre l'entrée du jour d'une photo prise avec cet appareil :


Ancienne gare Masséna, Paris 13e, novembre 2007.

Comme ça, l'ancienne gare de correspondance du chemin de fer d'Orléans avec la petite ceinture retrouve sur ces pages sa cousine des chemins de fer de l'Ouest... Plutôt moins bien lotie, d'ailleurs : Ouest-Ceinture a encore une activité ; la station Masséna du RER C, où s'arrêtaient encore les trains omnibus il y a quelques années, a été définitivement fermée lors de la création de la station Bibliothèque. Et ce n'est plus qu'une gare fantôme, au bout d'une rue fantôme elle aussi, déserte et mal pavée, en attendant que la lente avancée de l'avenue de France vers les boulevards des maréchaux ne la rejoigne...

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford HP5+ (format 120).]

20 septembre 2008

Samedi canal

Un beau samedi : baguenauder sur les bords du canal Saint-Martin, regarder l'eau, et les feuilles de marronnier qui commence à y tomber.


Canal Saint-Martin, 6 septembre dernier.

Aujourd'hui c'était l'option poussette, et non porte-bébé : pas de passerelles cette fois-ci. D'un autre côté, ça permet d'emmener plus de matos - au point que le terme de poussette est impropre : par un hasard heureux, il y a de la place pour le bébé dans la charrette à photos !

Sinon, le scooter est remis de ses émotions. Et j'ai acheté quelques disques.

Le Plume vous salue bien.

Une note écrite en écoutant : Brahms, Variations et fugue sur un thème de Hændel, op. 24.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

19 septembre 2008

Des fils partouts

La semaine se termine. Alors, pour parler boulot, autant le faire en image, et presque sans paroles.


Hôpital Saint-Louis, institut Hayem, 20 juin 2008.

(Il faudra que j'aille faire un tour dans le coin : on y construit un cyclotron paraît-il.)

Sinon, le Yellow Horse et son propriétaire seront réunis demain. Au dernière nouvelle, il s'agissait plutôt d'une micro-fissure dans la paroi du cylindre... Vu la position du moteur sur un scooter, ça ne m'aurait pas arrangé que ça pète, de truc là. Moteur à explosion, je veux bien, mais point trop n'en faut.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : J.-S. Bach, cantate pour basse seule Ich will den Kreuzstab gerne tragen, BWV 56.

[Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (exposé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

18 septembre 2008

Le jaune et le vert

Les logiciels, c'est bien connu : quand une nouvelle version a été mise sur le marché, au début, il y a des bugs. Et ça prend un peu de temps pour que le machin marche comme on veut. Ce que j'ignorais, c'est que ce principe s'applique aussi aux véhicules à moteur...


Façade ornée rue d'Abbeville (je crois) à la limite des 9e et 10e arrondissements, 26 août 2008.

Or, donc : mon scooter est jaune, et moi, je suis vert. Hier soir, je devais passer faire un dernier raccordement dans un autre bâtiment avant de rentrer ; je pars donc avec le scooter ; je m'arrête cinq minutes devant la loge pour récupérer une clé ; et je ne repars pas. Impossible de redémarrer : le contact est mis, le démarreur tourne gentiment, entraînant le moteur avec lui, mais c'est tout.

Donc : rangement en lieu sûr de l'engin (non sans avoir fait un aller-et-retour, en poussant, jusqu'à la station service du coin, au cas où la jauge ait oublié de me dire que j'étais à sec) ; retour en métro et, ce matin, embarquement du scooter par un dépanneur pour retour au garage. Avec 56km au compteur, c'est un tantinet vexant.

Aux dernières nouvelles, il y aurait eu un défaut de serrage du joint de culasse, d'où infiltration du liquide de refroidissement (oui Monsieur, j'ai un refroidissement par eau, moi, Monsieur) et noyage de la bougie... Un bug de mise en service, quoi.

À part cette contrariété somme toute mineure (mais qui tombait évidemment un jour où ça gênait le plus possible), tout va bien.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

16 septembre 2008

Plus près de la ceinture

Le but de la photo d'hier, donc, c'était d'essayer le doubleur de focale que je venais d'acheter. C'est quoi un doubleur de focale ? En gros, une sorte de loupe que l'on intercale entre l'objectif et le boitier et qui grossit l'image. C'est donc un dispositif optique ; les doubleurs corrects ont quatre à six lentille dans leur formule. Pour autant, c'est un composant passif - pas de réglage possible, à part le mettre ou l'enlever.

Un doubleur de focale grossit l'image, donc ; mais il diminue d'autant la quantité de lumière qui arrive à la pellicule, ou plus généralement au capteur, d'un facteur 2. Comme le problème principal de la photo, c'est d'avoir suffisament de lumière qui arrive à bon port, on voit que ce n'est pas un petit inconvénient. Par ailleurs, la qualité optique d'un ensemble objectif+doubleur est toujours moins bonne que celle d'un objectif de qualité équivalente et d'une focale double. Même avec un bon doubleur ; et il y en a de fort mauvais.

Bref, hier, c'était avec un objectif 135mm sans doubleur ; avec, ça donne ça :


Les rails de la petite ceinture au niveau de la rue Vercingétorix (paris 14e, le 9 septembre dernier.

Le résultat n'est pas indécent du point de vue optique, même si il y a un très léger bougé. Il faut dire que le doubleur divisant la lumière par deux, il faut, à ouverture égale, un temps de pose deux fois plus long. Or, plus la focale est grande, plus la sensibilité au bougé augmente : on considère qu'il n'est pas raisonnable de prendre une photo sans trépied à une vitesse inférieure à l'inverse de la focale. Donc : on double le temps de pose nécessaire et on divise par deux le temps de pose souhaitable... Ici, j'étais donc à 270mm (135×2), et je ne pouvais guère atteindre une vitesse supérieure à 1/250e de seconde compte tenu de la lumière disponible dans ce qui est, après tout, un cul de basse-fosse...

J'ai dans la boite quelques essais avec des objectifs de 200 ou 300mm de focale. On verra ce que ça donne. Reste à faire : comparer la qualité d'image de ce doubleur (Pentax Rear Converter K T6-2X, six lentilles) avec le doubleur Foca HR7 dont j'avais dû vous parler (sept lentilles, bien réputé, mais beaucoup plus encombrant). On fera ça un de ces jours.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, doubleur Pentax K T6-2X]

15 septembre 2008

En dessous : la ceinture

Je parlais samedi de la station Ouest-Ceinture et de mes essais de doubleur de focale. Ce n'est pas dans un coin particulièrement joli du 14e arrondissement - je supposerai charitablement qu'il y en a. Du coup, mes sujets ne pouvaient qu'être purement ferroviaires.


Passage du chemin de fer de petite ceinture sous le faisceau de voies de la gare Montparnasse, 9 septembre 2008.

Ombre et lumière : si Ouest-Ceinture s'appelle comme ça, c'est parce que c'est le croisement des voies des chemins de fer de l'Ouest, devenus chemins de fer de l'État, devenus, eh bien, une partie de la SNCF, et en particulier la partie du réseau qui aboutit à la gare Montparnasse. Et comme pour faire se croiser des lignes ferroviaires, des feux rouges, ce ne serait pas pratique, les voies (désaffectées, ou presque) de la petite ceinture passent en dessous.

La porte grillagée qui ferme l'accès au tunnel n'est qu'à moitié fermée. Sur quoi ouvre-t-elle ?

Sinon, le scooter jaune va bien.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

14 septembre 2008

Droit aux Buttes

Place du Colonel Fabien, un tout petit garçon pointe du doigt le bulbe blanc du siège du parti communiste en criant : « la lune ! la lune ! ». Le siège est aussi désert que notre satellite d'ailleurs : ils sont tous à la Courneuve, je suppose.

Moi, je pousse ma poussette pour monter la rue Mathurin Moreau ; mon passager s'est endormi depuis la traversée du canal Saint-Martin. C'est dimanche ; il fait beau ; on va aux Buttes Chaumont.


Le canal Saint-Martin vu du quai de Jemmappes il y a huit jours.

Aux buttes, il y a du monde, mas pas trop ; l'ambiance est détendue. Les tours et détours des allées ; monter, descendre. Le pont suspendu est en rénovation. Faire des photos aussi : j'avais emmené quelques objectifs (50, 135, 200 et 300mm en l'occurrence), deux boîtiers, quelques filtres... Pratique d'avoir quatre roues, pour ce genre de chose. Et le passager aime bien l'alternance de petits arrêts et de marche en douceur !

Retour moins paisible - le temps avance, l'heure du biberon approche, on me le fait savoir. Et nous revînmes fatigués mais content de cette belle journée, comme on dit.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

13 septembre 2008

À l'Ouest, ceinture !

Nous passons sans transition de la pellicule 1992 K4 à 2008 PM5 : cinquième péloche de cette année avec mon boîtier Pentax ME Super, que j'ai récupéré cet après-midi au labo. Une Fuji Reala 100, comme ses petites camarades 2008 PM1 et PM2 (2008 PM3 était une Fuji Pro400H et PM4, une Ilford HP5+ poussée à 800 ISO).

Entre autre chose, cette pellicule m'apermis de faire de premiers essais du doubleur de focale Pentax T6-2X que je venais d'acquérir ; j'étais pour ça, pendant ma pause méridienne, du côté des voies de la gare Montparnasse, dans les fins fonds du quatorzième arrondissement. La gare Ouest-Ceinture n'est pas désaffectee ; mais son élévation est quelque peu affectée par la rudesse des temps.


Gare Ouest-Ceinture, rue Vercingétorix, Paris 14e, 9 septembre 2008.

Sinon, juste avant d'aller chercher les photos, et comme mon labo photo et mon concessionnaire Vespa sont tous deux rue Lafayette, j'étais passé prendre mon beau scooter jaune tout neuf. Attendez un peu que je le prenne en photo !

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

12 septembre 2008

Instamatic : 1992 K4 (et fin)

Dernier rouleau de cette série-là ; il m'a accompagné de Gibraltar à Malaga et, quelques semaines plus tard, en Irlande. Entre les deux, une traversée de l'Espagne en train, les trois jours dès le lendemain, et du rattrapage de sommeil en retard.

Fait marquant de la partie ferroviaire de ces pérégrination :

  • de Malaga à Madrid, me faire gaver de chorizo par une énorme bonne sœur qui me prenait manifestement pour un clochard et qui, par geste, me faisait signe que c'était bon, manger encore ;
  • le franchissement de la douane à Hendaye (ou Irun ?) : il y avait une grille faisant toute la longueur du quai, et le poste de douane au milieu ; un douanier n'ayant pas tout a fait la même interprétation de mon apparence que la bonne sœur commence à fouiller mon sac, mais pas longtemps (trois semaines de bateau, dans ce sac) ;
  • pendant tout le trajet, discuter avec des touristes sud-africaines ; la mixture anglais-espagnol-français aidant, à l'arrivée à Austerlitz, ne plus savoir en quelle langue s'adresser au guichetier de la RATP.


En rade de gribraltar, juin 1992.

Le voyage en Irlande, c'est une autre histoire.

Le Plume vous salue bien.

11 septembre 2008

Instamatic : 1992 K3 (Gib !)

Troisième rouleau de la série : Gibraltar. J'aime bien Gibraltar, avec son rocher - et ses singes. Les seuls singes sauvages de notre continent, dit-on. Enfin, sauvages...


Au sommet du rocher de Gibraltar, juin 1992.

Précisons que les imprimés à fleur des robes de l'arrière-plan étaient déjà tout à fait démodés il y a seize ans, sauf semble-t-il pour les retraitées anglaises d'un certain âge.

Sinon : pas beaucoup de sommeil et des poches sous les yeux assez marquées, mais tout va bien à bord. Et pour compenser, quelques achats de matériel photo qui arrivent au compte-goutes. Dont le dernier, un magnifique téléobjectif 300mm f:4, tout à fait remarquable, mais pas léger-léger il faut bien le dire. Je vous en recauserai.

Le Plume vous salue bien.

10 septembre 2008

Instamatic : 1992 K2

Même série, deuxième film. Le premier nous avait mené de Saint-Malo à Peniche (Poprtugal) ; la deuxième, jusqu'au golfe de Cadix. Ici, la pointe de Sagres : l'extrémité Sud-Ouest du Portugal...


Juin 1992, après le cap Saint-Vincent, cap sur la pointe de Sagres.

Notez les bordures vertes bizarroïdes : c'est une caractéristique du format 110, les toutes petites pellicules des appareils de type Instamatic. Les pellicules sont pré-impressionnées avec les cadres d'image et le numéro de vue ; au développement, ça donne ces cadres, de formes et de couleurs variables suivant les fabricants. Le truc idiot, c'est que l'image capturée mord systématiquement sur les cadres en question, qui sont donc nuisibles en plus d'être inutiles...

Le Plume vous salue bien.

09 septembre 2008

Instamatic : 1992 K1

Reprenons nos archives photographiques. De 1987 à 1992, rien. Je m'étais déconnecté de la photographie, complètement. Je n'avais pas envie ; et puis aussi, je n'avais pas un flèche pour payer les développements...

Retour à la photo à l'été 1992, à l'issue d'une année plutôt tristounette il faut le dire. Pour remettre les idées en place, un peu de voile : trois semaines de croisière avec une association, de Saint-Malo à Malaga via le Portugal et Gibraltar. Et, à peine passé Ouessant, les dauphins.


Un matin dans le golfe de Gascogne, juin 1992.

Quand je dis que j'avais repris la photo à cette occasion, c'est beaucoup dire : on m'avait prêté un appareil en plastique au format 110, genre Kodak Instamatic ; je m'étais acheté quatre pellicules pour aller avec. Pas de la photo haut de gamme... Les quatre photos que vous verrez sont des scans de ces minuscules négatifs.

Par contre, à partir de 1992, mes négatifs sont soigneusement datés et classés ; l'habitude des archives aidant, chacun à une cote composée de l'année où le film a été développé suivie d'une ou plusieurs lettres désignant l'appareil utilisé et d'un numéro d'ordre. Ici, K pour Kodak Instamatic, et 1 parce que c'est le premier du lot.

De 1992 K1 à 2008 YM2, vous n'êtes pas sortis de l'auberge !

Le Plume vous salue bien.

08 septembre 2008

Caténaires

Puisque les lignes électriques de la SNCF ont fait un peu parler d'elles ces derniers temps, c'est l'occasion de ressortir mes photos ferroviaires... Hier soir, nous étions au dessus des voies de la gare Saint-Lazare ; ce soir, nous partons à l'autre bout du Nord parisien : sur les voies de la gare de l'Est, au coin de la rue Riquet, à la lisière des 18e et 19e arrondissements.


Le poste d'alimentation de la rue Riquet, le long de la rue d'Aubervilliers, Paris 18e, 31 mai dernier.

Au fait, pourquoi le mot « caténaire » ? Eh bien, par abus de langage, tout simplement. Si vous regardez les fils au dessus des rails, vous verrez deux choses : d'une part, la ligne d'alimentation proprement dite, parfaitement horizontale (heureusement) ; d'autre part, le câble qui lui sert de support, formant une courbe au dessus. Entre les deux, des suspentes verticales régulièrement espacées.

Le fil du haut fait une courbe, donc. Normal : aux deux bouts, il est suspendu aux poteaux ; au milieu, il descend, à cause du poids. La courbe qu'il forme est identique à celle que fait une chaîne suspendue entre deux points : c'est la courbe caténaire. D'où le nom. Ça correspond à un cosinus hyperbolique, si mes souvenirs sont bons, mais ça, ça date un peu.

La caténaire, en toute rigueur, c'est donc, non pas la ligne d'alimentation, mais le câble de support qui est au dessus. Je suis sûr que les voyageurs coincés à Montparnasse l'autre soir aurait été ravis de l'apprendre.

Le Plume vous salue bien.

[Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Neopan 400 (format 120)]

07 septembre 2008

dix-sept

Il y a les arrondissements de Paris que je connais bien, ou dont au moins je connais bien certians coins : ceux que j'ai habité (5e, 10e), séjourné temporairement (11e, 15e), traversé régulièrement... Et il y a ceux qui me sont complètement étranger.

Le dix-septième arrondissement est de ceux-là. Le seul lieu que je pensais y avoir fréquenté avec une certaine régularité, c'est le Castorama de la place Clichy - mais vérification faite, il est dans le 18e arrondissement. Vérification faite, c'est le seul arrondissement de Paris dont je n'avais jusqu'à une date récente aucune photo sur ce weblog - jusqu'à ce qu'en juin dernier je me retrouve par erreur, en fin de journée, du côté du Pont Cardinet. Avec un ou deux appareils photos.


Station Pont Cardinet, 27 juin dernier.

Si j'en parlais, c'est que je m'y suis aventuré samedi dernier : le troisième jour du congrès de la SFHST se déroulait au site Malesherbes de l'université Paris 4, site dont j'avais entendu parler depuis longtemps mais où je n'avais jamais mis les pieds. Il m'a donc fallu fréquenter ces contrées obscures. Je connais tellement bien que, descendant le boulevard Haussmann, j'ai faillis louper le tournant du boulevard Malesherbes, qui n'est pourtant pas une infime venelle. Et pourtant, ça, c'était encore dans le 8e...

Tiens, à propos, il faudrait que j'aille visiter le parc Monceau, un jour. Maintenant que je vois à peu près où ça se trouve.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

06 septembre 2008

Bouts de rouleaux : Figaro-là

Je finis avec cet entrée mes extraits de rouleaux d'avant bac. Avec encore de la photo de bateau bien sûr...


L'arrière du half-tonner de Loïc Peyron... et son chien. Perros-Guirec, juillet 1986.

Je m'étais incrusté, profitant de l'a-priori favorable dont bénéficie un photographe haut comme trois pommes (tout petit déjà, je faisais moins que mon âge !) pour visiter les bateaux et discuter avec les concurrents. Loïc Peyron ayant été particulièrement accueillant, son Lada Poch avait eu droit à pas mal de clichés...

Je corrige au passage la datation annoncée hier (j'avais enchainé ces deux rouleaux, changement de film en plein vent sur le ponton et tout) : ces clichés ne peuvent dater de 1987, puisque la course en question n'avait pas concerné Perros ; il s'agit donc de 1986. Il y a du laisser-aller dans le classement !

Récapitulons donc cette première série ; je continuerai probablement avec les films plus récents, mais peut-être pas tout de suite.

La question, c'est : quand pourrais-je prêter l'un de mes appareils photo à mon fils ? Juste là maintenant, je crois qu'on va attendre encore un peu. Mais j'espère qu'un beau jour, il me le demandera.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Konica SR100, objectif Super Takumar 35mm f:3.5]

05 septembre 2008

Bouts de rouleaux : Figaro-ci

Mon premier rouleau noir et blanc : un Ilford FP4 acheté pour un projet d'arts plastiques, mais pas fini aux grandes vacances 1986. Et du coup achevé durant l'été par, devinez quoi, des photos de bateau. Plus précisément, les half-tonner IOR qui courraient à l'époque pour la solitaire du figaro, qui cet été là aussi partait de Perros-Guirec, ainsi que d'autres bateaux venus pour l'occasion.

Je l'avais dit au début de cette série : il s'agit d'une image par rouleau, de préférence une image un peu décalée, volontairement ou non. Alors, désolé pour la dame qui achevait de décorer le tableau arrière d'un Églantine-Finot au ponton d'à côté !


Sur les pontons de Perros, juillet 1986.

Sinon, réussi à finir la fameuse communication dont je parlais hier, et que je donnais cet après-midi dans le cadre d'un congrès. Comme on dit, ça a été plutôt bien reçu ; maintenant, entre finir d'écrire la comm' à point d'heure et les biberons du petit, je suis rétamé.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Ilford FP4, objectif Super Takumar 55mm f:2]

04 septembre 2008

Bouts de rouleaux : radio crochet

Pour continuer sur les années lycée (après tout, c'est la rentrée des classes, ça se fête), celle-ci date je crois de 1987. J'étais en classe de première, avec plus de maths que d'arts plastiques cette fois ; l'automne mouvementé nous avait appris quelques trucs sur les grandeurs et misères de la mobilisation politique ; le mois de janvier avait été glacial. Et puis la neige avait fondu, le festival de la B.D. était passé et, vers la fin de l'hiver, nous étions partis en bande et en autocar vers Poitiers ou se déroulait un « tremplin musical » organisé par le rectorat. Je ne jouais pas, mais mon pote J.-C., si, alors...


Hamac, un group qui n'a pas percé sur la seine musicale mais qui a été sélectionné pour la finale parisienne, tout de même !

Le Spotmatic était de la partie cette fois-là aussi ; j'y ai découvert la difficulté qu'il y a à photographier dans le noir. Surtout avec un film 100ASA. Mais c'est pas grave, c'était sympa.

Sinon et sans vouloir jouer les rabat-joie, j'ai une communication à écrire pour demain, moi !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Agfa XR100, objectif Super Takumar 55mm f:2]

03 septembre 2008

Bouts de rouleaux : centrale

Bouts de rouleaux, toujours - celui-ci date de l'été 1985, je crois. À l'aube d'une vie nouvelle : j'allais entrer en seconde, quittant donc le collègue (une époque passablement déplaisante pour moi) pour entrer au lycée. Un autre monde, même si c'était la porte à côté ; j'allais de plus rejoindre (mais je ne le savais pas encore) l'option art plastique, ce qui ne m'a pas appris à dessiner (je ne saurais jamais) mais qui a changé ma vision du monde.

En attendant, je m'étais payé une pellicule avec mon argent de poche, et j'avais pris en photo la mer, des bateaux, des planchistes. Au retour des grandes vacances, comme nous avions passé quelques jours en bord de Loire, j'avais photographié les bords de Loire, et aussi une centrale nucléaire. Je n'ai pas changé tant que ça finalement.


Centrale nucléaire de Chinon-Avoine, août-septembre 1985.

Le tout, toujours avec le Spotmatic paternel. La centrale, je me rappelle, j'y étais allé en vélo, l'appareil autour du cou. J'avais même eu droit à un contrôle de gendarmerie : un ado à vélo avec un appareil photo, c'est sûrement louche.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Fuji HR100]

02 septembre 2008

Bouts de rouleaux

Tiens, parti comme c'est, on continue : pas beaucoup d'énergie pour produire du texte, donc les jours qui viennent seront surtout en imége - des images sortis de vieilles pellicules, une image par pellicule - et de préférence des photos plus ou moins loupées, décalées ou fortuites.


Angoulême, circuit des remparts, septembre 1982.

Je vais même faire ça par ordre vaguement chronologique : ce film date de 1982 ; il est donc en compétition avec celui dont je vous parlais hier pour être ma première péloche. Datation sans ambiguité : nous avons déménagé de Lannion à Angoulême pour la rentrée 1982, et on voit le déménagement en cours sur certaines photos. Là c'était au circuit des remparts, course-exhibition de voitures anciennes ; j'ignore pourquoi j'ai pris cette photo ci...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Kodacolor II 100ASA, objectif Super Takumar 55mm f:2]

01 septembre 2008

Brumes anciennes

Allons : puisque j'en suis à perler de mes débuts en photo, voilà encore un de mes tous premiers rouleaux ; il date, je crois, de 1981 : je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...

J'en avais dix, à l'époque. Tous le rouleau n'est pas de moi, la preuve, j'apparais sur l'un des clichés. Mais la plupart, je me souviens de les avoir prises. Y compris quelques photos prises en escaladant des rochers - pas sûr que le paternel était au courant de ça, la preuve, il me l'a encore prété après, son Spotmatic.


Départ de la Solitaire du Figaro, Perros-Guirec, juillet 1981 (?).

J'ai tout de même un doute : la course du Figaro est partie de Perros en 1981 et en 1983. Il pourrait donc s'agir de l'une ou l'autre édition... Et dans ce cas 'avais deux ans de plus, et j'ai une pellicule sous la main qui date d'un an plus tôt. C'est bien ennuyeux, ma bonne dame.

De toute façon, j'aime bien cette photo, même si le négatif a été éprouvé par l'injure des ans. Et c'est la baie de Perros, que je n'ai pas fini de photographier sous tous les angles...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Kodacolor II 100ASA, objectif Super Takumar 135mm f:3.5]