On nous annonce pour demain la levée du blocage du campus - rien n'est moins sûr, évidemment, à ceci près que les services compétent ont entrepris ce soir l'évacuation des déchets de ces trois jours.
Nettoyage en grand, vu de la fenêtre de mon bureau ce soir.
D'après les rumeurs qui circulent, le blocus est suspendu jusqu'à la journée d'action de mardi, où de toute façon je serais en grève, puisqu'il y a un préavis pour la catégorie de personnel à laquelle j'appartiens.
Résumons : je suis tout à fait hostile à ce mauvais coup du gouvernement et j'estime que ça vaut le coup de se mobiliser. Pas certain cependant que les blocages de campus soient la meilleure manière de s'y prendre... Sauf que, la mobilisation étant faible, une simple grève ne se verrait même pas - si tant est qu'on puisse parler de grève pour le fait de se rendre en cours : c'est ce que font les étudiants même quand il n'y a pas grève, non ? J'entends bien que d'un point de vue tactique, ce type d'action est censée permettre une certaine fermentation sur les campus et donc une extension du mouvement. Sauf que bien sûr à Paris c'est l'échec assuré : les étudiants sortent du métro, voient que l'entrée est bloquée et filent boire un pot, faire du shopping ou, tout simplement, rentrent déjeuner chez papa-maman à Bécon-les-Bruyère. D'après les echos que nous avons eu, les AG (qui se tenaient dans un bâtiment voisin) étaient loin de faire recette, sauf peut-être celle d'aujourd'hui qui a plus ou moins voté la plus ou moins suspension du mouvement. Pas si simple de créer un mouvement de foule quand on est si peu nombreux - à vue de nez, les étudiants qui « tenaient » le campus n'était pas beaucoup plus de 100 ou 200.
Pendant ce temps, le gouvernement profite de l'actualité sanitaire et sociale chargée pour faire toute les saloperies possibles. La privatisation quasi-totale de GDF à la sauvette et sans aucun bénéfice pour le trésor public est un scandale gigantesque et tout le monde s'en fout. Bah. Ferais mieux de préparer ma communication de samedi, moi.
Le Plume vous salue bien.
3 commentaires:
ouais... nous c'est dans le Tarn, l'Aveyron, l'Ariège, l'Aude ou le Gers, qu'ils repartent, nos etudiants qui fuient le campus déserté...Autremenst dit, à bécon-les-VRAIES-Bruyères!!!!!! Et moi je fuis dans les Pyrénées; mais bon c'est normal, c'est les vacances!
tu seras en grève mardi hmmm...tu seras à la manif ou à la BNF ;-)
euh peut-être à la maison à rédiger, pour être complètement honnête...
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